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Six personnes ont dû être transportées à l'hôpital samedi matin à la suite de violences survenues dans le camp de migrants installé place Flagey, à Bruxelles, a indiqué le collectif Stop à la crise de l'accueil. L'information a été confirmée par la police, mais les circonstances précises des incidents doivent encore être éclaircies. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Selon le collectif, quelques individus extérieurs au camp s'y seraient introduits vers 06h30 pour tenter de voler des téléphones. La tension est montée et une bagarre a alors éclaté.
La police ne confirme pas encore cette version, indiquant que les fauteurs de trouble pourraient être eux-mêmes issus du campement.
Six personnes ont été blessées, dont une se trouve toujours en danger de mort.
La police ayant fermé le camp, les demandeurs d'asile n'ont plus accès aux tentes, ni à leurs affaires. La commune d'Ixelles menace d'évacuer les lieux, sans alternative pour les occupants, s'inquiète le collectif.
Le camp avait été installé vendredi vers 18h00 pour accueillir une centaine de migrants, grâce au soutien de citoyens et d'organisations. "Ces demandeurs d'asile font partie des 2.100 personnes actuellement laissées sans logement par Fedasil et l'État fédéral", s'insurge le collectif.
"Les incidents de cette nuit ne font que montrer l'extrême précarité à laquelle font face les demandeurs d'asile à Bruxelles. Cette violence est habituellement invisible, arrive tous les jours dans des bâtiments à l'abandon et des campements cachés. Le campement de Flagey n'est que la pointe visible de l'iceberg", commente une porte-parole du collectif. "Évacuer et disperser les personnes de ce camp n'aura pour effet que de les laisser seuls face à ce genre de violence", a-t-il ajouté.