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Soupçons de maltraitance dans une crèche: une maman, qui avait déjà signalé des "coups" et des "insultes", porte plainte pour la seconde fois

Notre enquête RTL info sur des soupçons de maltraitance dans une crèche bruxelloise a eu des répercussions très concrètes. Trois familles et trois puéricultrices avaient porté plainte contre la directrice qui se disait confiante à notre micro. Ce vendredi matin, une autre maman a décidé de porter plainte pour la seconde fois. 

Suite à la diffusion de notre reportage jeudi soir révélant des soupçons de maltraitance dans une crèche à Bruxelles, une autre mère de famille vient de déposer plainte dans un commissariat de police de la capitale.

En réalité, c’est la deuxième fois qu’elle porte plainte contre la directrice de cette crèche. Elle avait déjà entrepris cette démarche en juillet 2023. Dans cette plainte, que nous avons pu consulter, il est question de coups à l’encontre de sa fille, d’insultes racistes liées à ses origines asiatiques, de couverture posée sur le visage des enfants pour les forcer à s’endormir. La mère de famille retire alors sa fille immédiatement.

A l’époque, faute de preuve, la plainte n’aboutit pas. Elle vient donc aujourd’hui de redéposer plainte pour renforcer le dossier déjà ouvert par les enquêteurs.

Selon nos informations, l’Office de la naissance et de l'enfance était au courant de cette plainte déposée en 2023. D'après l'ONE, plusieurs parents avaient déjà porté plainte à l’époque. Ils ont été entendus par l’ONE qui nous précise qu’il s’agissait à ce moment-là "d’un ton inapproprié envers des enfants avec une certaine agressivité".

Un contrôle régulier 

L’ONE met alors en place un accompagnement renforcé avec la direction pour améliorer la qualité d’accueil. Depuis, la crèche n’avait plus fait l’objet d’aucun signalement. Elle a été contrôlée trois fois l’an dernier.

"Les coordinatrices accueil de l'ONE ou les agents conseils vont se rendre deux fois par an au minimum dans les milieux d'accueil pour y contrôler et accompagner la qualité de l'accueil. Ça peut être des visites inopinées, mais ça peut aussi être des prises de rendez-vous avec le PO, la direction, une équipe", explique ainsi Sylvie Anzalone, porte-parole de l'ONE.

Il faut objectiver les faits

L'an dernier, l'ONE a traité une trentaine de plaintes pour maltraitance en Fédération Wallonie-Bruxelles concernant huit milieux d'accueil en tout. Des faits graves qui imposent une procédure particulière. "De toute façon, il faut objectiver les faits. C'est la loi belge aussi. C'est-à-dire d'aller voir ce que l'autre a à dire par rapport à ces faits-là. Et donc, il faut quand même quelques jours d'analyse des faits", réagit Sylvie Anzalone. 

L'ONE nous assure être en contact permanent avec la directrice mise en cause qui réfute les faits. De son côté, le parquet de Bruxelles centralise les différentes plaintes pour assurer, dit-il, l'efficacité de l'instruction.

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