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Un homme abattu dans sa voiture à Anderlecht: "C'est une situation catastrophique", déplore un habitant inquiet

Un homme de 31 ans a été abattu de plusieurs balles tirées avec une kalachnikov, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Anderlecht, a indiqué ce jeudi matin Sarah Frederickx, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi, confirmant une information de Sudinfo et des journaux de Mediahuis. La police judiciaire fédérale de Bruxelles mène l'enquête. Il s'agirait d'un réglement de compte lié au trafic de drogue. 

"Nos services ont en effet été appelés jeudi vers 01h10 rue Wayez à Anderlecht pour une fusillade", a expliqué Sarah Frederickx. D'après Sudinfo, un homme a été abattu de 17 balles de kalachnikov dans sa voiture. "La victime est décédée sur place des suites de ses blessures", a poursuivi la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi. "Les suspects ont pris la fuite et un véhicule a été retrouvé incendié plus loin. Le laboratoire de la police judiciaire fédérale est arrivé sur les lieux et la police judiciaire fédérale mène l'enquête".  

Selon Sudinfo, le crime a été perpétré par quatre hommes qui ont ensuite pris la fuite en voiture. Leur véhicule a été retrouvé en feu rue de la Semence à Anderlecht. 

Un sentiment d'insécurité dans le quartier 

Dans le quartier, certaines personnes ont témoigné suite à cette fusillade. "Ce qu'on a vu, c'est une voiture au milieu de la rue, avec une personne criblée de balles, malheureusement, avec beaucoup de points d'interrogation. On ne comprend pas ce qui s'est passé", explique un riverain. "Aujourd'hui, on se retrouve avec une situation catastrophique dans le quartier qui malheureusement ne sert qu'à engendrer la situation d'insécurité pour tout le monde", regrette-t-il.

On a peur pour nos enfants. On demande plus de sécurité

Cet habitant n'est pas le seul à ressentir ce sentiment d'insécurité. "Vraiment, il y a trop de business, la mafia, de la drogue et tout, même la jeunesse, elle est en danger. On a peur pour nos enfants. On demande plus de sécurité", confie un père de famille. 

"Dans le temps c'était à la main. Maintenant on devient plus moderne, on vient avec des armes. Voilà, on est de moins en moins à Andelecht. On est de plus en plus à Chicago", déplore également un autre riverain interrogé ce jeudi matin. 

Le bourgmestre demande le renforcement de la police judiciaire fédérale

Le bourgmestre d'Anderlecht, Fabrice Cumps, demande "avec insistance qu'il y ait un renforcement des moyens de la police judiciaire fédérale (PJF)" après la fusillade meurtrière qui a eu lieu dans sa commune la nuit passée.

"Nos actions menées sur le terrain servent à faire en sorte que la situation ne s'empire pas, mais la lutte contre le crime organisé, c'est une compétence de la police judiciaire fédérale, dont on connaît l'état d'extrême pauvreté", a-t-il affirmé jeudi lors d'une conférence de presse organisée par la zone de police Bruxelles-Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest).

"Nous ne pouvons pas livrer d'informations précises sur les circonstances de la fusillade", a annoncé le bourgmestre. Une enquête judiciaire est en cours et déterminera donc les raisons du meurtre, a précisé le parquet.

On sait bien que quand on arrête les dealers sur le terrain, on ne touche pas les gros bonnets

Le chef de corps de la zone, Jurgen De Landsheer, a toutefois indiqué que de très nombreux tirs à l'arme de guerre avaient été signalés ces derniers jours, probablement liés au trafic de stupéfiants.

Selon le bourgmestre, le nombre de plaintes relatives à des nuisances causées par le trafic de drogues "de plus en plus dures" ne fait qu'augmenter, forçant les autorités à prendre des dispositions. "Depuis mi-juin, il y a eu 455 actions de police spécifiques par rapport à cette problématique, avec plus de 1.000 arrestations sur un peu plus de deux mois dans nos quartiers, dont 551 arrestations judiciaires".

"Bien sûr, nous ne sommes pas naïfs. On sait bien que quand on arrête les dealers sur le terrain, on ne touche pas les gros bonnets, autrement dit le crime organisé", a-t-il embrayé.

Annelies Verlinden demandera des moyens supplémentaires

La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a annoncé jeudi qu'elle demanderait lors du prochain conclave budgétaire des moyens supplémentaires pour la police et la sécurité, en écho aux demandes formulées par le bourgmestre d'Anderlecht, Fabrice Cumps.

"Nous devons protéger nos quartiers contre la violence brutale du crime organisé", a affirmé Mme Verlinden dans un communiqué.

Il faut aussi une technologie performante et une expertise approfondie

"C'est pourquoi nous avons commencé il y a deux ans à renforcer la police judiciaire fédérale. 310 millions d'euros supplémentaires sont investis et 390 personnes supplémentaires sont recrutées. Mais il faut aussi une technologie performante et une expertise approfondie. C'est pourquoi nous voulons investir des ressources supplémentaires dans des équipements et des infrastructures modernes", a ajouté la ministre.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 01h10, un homme de 31 ans a été abattu dans sa voiture avec une arme de guerre - probablement une kalachnikov - à Anderlecht. L'homme aurait été touché par 17 balles et est décédé sur place. Cet acte pourrait être lié au trafic de drogues.

 

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Commentaires

4 commentaires

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  • Un refus de priorité peut-être ?

    Philippe Lebon
     Répondre
  • L'extrême droite a encore frappé à Anderlecht. D'ailleurs on ne voit que des extrémistes de droite dans nos prisons. Quel fléau.

    Laurent Lacoufaisse
     Répondre
  • normalement c'est les flics qui descendent les crapules, les dealers ...si maintenant les crapules se descendent entre elles ....à quoi vont servir nos flics dans le futur ??

    abdoule carolo
     Répondre
  • Mais quel beau pays allez les politques amenez nous encore un peu plus de marocains d'africains et toutes la pegres venues de l'est vous avez transformer ce pays en un pays pire que tout

    D J
     Répondre