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Les États-Unis, Israël ainsi que les Européens mènent une « guerre totale » contre l’Iran, a estimé son président Massoud Pezeshkian dans un entretien publié samedi, plus de six mois après des frappes israélo-américaines contre le territoire iranien.
« À mon avis, nous sommes en guerre totale contre les États-Unis, Israël et l’Europe, ils veulent mettre notre pays à terre », a-t-il déclaré au site officiel du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Iran et Israël, ennemis jurés depuis l’avènement de la République islamique, se sont livrés en juin à une guerre de 12 jours, déclenchée par une attaque d’une ampleur inédite d’Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.
Ces frappes, auxquelles les États-Unis s’étaient associés, ont fait plus d’un millier de victimes côté iranien, selon les autorités. Ces bombardements ont mis un coup d’arrêt aux négociations entamées en avril entre Washington et Téhéran concernant son programme nucléaire.
L’Iran reproche par ailleurs à la France, au Royaume-Uni et à l’Allemagne d’être à l’initiative du rétablissement fin septembre des sanctions onusiennes contre l’Iran en lien avec son programme nucléaire. « Cette guerre est pire que celle lancée contre nous par l’Irak. À bien y regarder, elle est bien plus complexe et difficile », a ajouté le président Pezeshkian, en référence au conflit dévastateur (1980-1988) entre ces deux pays voisins qui a fait des centaines de milliers de morts. Depuis son retour en janvier à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a relancé sa politique dite de « pression maximale » à l’encontre de l’Iran, initiée lors de son premier mandat.
Elle se traduit par une série de sanctions supplémentaires pour asphyxier le pays économiquement et tarir ses revenus pétroliers issus de ventes clandestines sur le marché mondial.
Cette situation pèse lourdement sur la monnaie nationale, le rial, en dépréciation chronique face au dollar, et entraîne de l’hyperinflation. Le rial a encore atteint samedi un plus bas historique face au billet vert, selon le taux informel au marché noir, à près de 1,4 million de rials pour un dollar, contre environ 800’000 un an plus tôt.

















