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Les agriculteurs qui bloquaient une portion d'autoroute et un rond-point à proximité du site Total de Feluy avait décidé de lever leur barrage vendredi soir, avait indiqué le cabinet du ministre wallon des Aéroports, Adrien Dolimont.
Le ministre est resté plusieurs heures sur place et a constaté que les barrages étaient en train d'être levés vers 20h00. Le contact avec les agriculteurs s'est bien passé et un accord a donc pu être trouvé, s'est réjoui son cabinet.
"Nous avons décidé de lever les blocages au niveau de Familleureux, de Feluy et de l'autoroute A7/E19 à Houdeng-Goegnies", a acquiescé un porte-parole des manifestants. Celui-ci a confirmé que les agriculteurs avaient rencontré M. Dolimont sur place et discuté avec leur ministre de tutelle, Willy Borsus, par vidéoconférence. "Nos revendications ont été entendues et seront relayées par les ministres lors d'une réunion au niveau européen, programmée le 26 février."
Les axes et ronds-points touchés par ces blocages de plusieurs jours étaient en phase de nettoyage vendredi soir, pour permettre leur réouverture de la circulation en cours de nuit, a ajouté la bourgmestre de Seneffe, Bénédicte Poll.
Le blocage du site Total, depuis dimanche, risquait de commencer à poser problème pour l'aéroport de Charleroi, qui s'y approvisionne en kérosène. Ce dépôt d'hydrocarbures constitue en effet l'une des principales sources d'approvisionnement des aéroports régionaux de Liège et Charleroi. Sans accord, ce dernier ne disposait plus que de 24 à 48 heures d'autonomie.
Plusieurs blocages ont été levés vendredi, notamment à Villeroux, où des agriculteurs bloquaient un dépôt Aldi, ou encore à hauteur de Hal, où ils bloquaient l'autoroute E429. Les barrages devant les dépôts Colruyt ont par ailleurs tous été levés .C'est également la fin des barrages au niveau de l'échangeur de Haut-Ittre et sur l'A8 au niveau de l'échangeur de Hal. Les agriculteurs ont nettoyé la chaussée hier soir.
D'importantes manifestations d'agriculteurs secouent depuis des jours plusieurs pays européens, dont la Belgique. Au cœur de la colère agricole, la question des faibles revenus des agriculteurs et les lourdeurs administratives, notamment. Le secteur critique par ailleurs la politique agricole commune et refuse les accords de libre-échange comme le Mercosur.