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« On trouve extrêmement dommage ce projet pharaonique » : à Binche, les citoyens se mobilisent pour sauver des arbres que la commune s’apprête à abattre

Par RTL info avec Marc Demoustiez
L’abattage imminent d’une vingtaine d’arbres à Binche suscite une vive opposition locale. Malgré une pétition ayant déjà recueilli plus de 1500 signatures, les autorités communales défendent la nécessité du projet, tout en promettant la replantation d’arbres à terme.

Une vingtaine d’arbres marqués seront abattus à partir du 18 août. Olivier Winderickx s’y oppose, sa pétition a déjà recueilli un peu plus de 1500 signatures. « On trouve extrêmement dommage qu’il y ait un projet pharaonique qui envisage de raser ces arbres et de faire un bâtiment d’une vingtaine de mètres de haut », déplore-t-il. Un abattage nécessaire pour faire place dans trois ans à ce bâtiment de trois étages qui permettra de regrouper les enseignements artistiques et de promotion sociale de la cité du Giles. « Il y a énormément d’arbres et l’objectif est bien entendu de les conserver et par la suite de pouvoir en replanter davantage quand le bâtiment sera terminé », explique Kevin van Houter, échevin de l’enseignement de Binche. « On peut replanter des arbres, mais on sera tous six pieds sous terre avant que ces arbres aient la dimension des arbres actuels », réagit Olivier Winderickx. Le projet ne séduit pas non plus le propriétaire des bâtiments d’une brasserie dont une partie de la terrasse, placée sur l’espace public, va disparaître. « Ça va être une moins-value pour le bâtiment puisqu’une grande partie de la clientèle venait pour la terrasse parce qu’il n’y a pas beaucoup de terrasses avec des arbres sur Binche », regrette Jean-Michel Lecomte.

Ces opposants auraient préféré que l’on rénove les actuels pavillons qui accueillent les enseignements artistiques pour préserver les arbres. « Ce sont des passoires énergétiques, des bâtiments qui sont très vieux, qui ont 40-50 ans pour certains, donc qui coûtent très cher en énergie et qui sont totalement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite », détaille Kevin van Houter. Autre point avancé par les pétitionnaires, la mobilité autour du site qui sera, selon eux, impactée par ce projet qui prévoit une cinquantaine de places de stationnement. 1500 élèves fréquenteront les lieux. « On n’a pas de problématique où tout va être occupé tout le temps en permanence puisqu’en journée, nous n’avons pas d’enseignement artistique dans les horaires de semaine », défend Kevin van Houter.

Les autorités communales ne comprennent toujours pas cette levée de boucliers tardive. Une enquête publique sur ce projet avait été lancée il y a quatre ans déjà et les riverains avaient pu émettre des remarques. Les signataires de cette pétition réclament malgré tout une concertation avec la ville pour préserver ce lieu de quiétude naturelle bercé de temps en temps par quelques notes de musique.

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