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Le 18 septembre 1995, Jean Gol s’éteignait. Trente ans plus tard, le Mouvement Réformateur a choisi cette date symbolique pour célébrer les 20 ans du Centre Jean Gol, son bureau d’études. Une grande soirée est organisée dans la salle académique de l’Université de Liège avec des témoignages, des échanges politiques, des vidéos d’archives et des souvenirs familiaux.
Avant cette soirée, un moment de recueillement était prévu sur la tombe de Jean Gol, au cimetière de Robermont à Liège. Mais quelques heures avant la cérémonie, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a publié sur X la photo du monument funéraire tagué de rouge, avec l’inscription « Hé MRde ».
« La tombe de Jean Gol profanée le jour des 30 ans de son décès. Y a-t-il encore des mots pour définir une telle attitude ? » a réagi le président du MR, dénonçant un acte « honteux et inacceptable ». Il a appelé à « ne pas se laisser impressionner » et espère un « sursaut » des opposants politiques.
Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon de l’Economie et de l’Emploi, a également réagi sur Facebook : « Tristesse et indignation : la tombe de Jean Gol a été profanée, 30 ans après sa disparition. Ce geste abject ne salit pas sa mémoire, il renforce la force de ses idéaux. J’appelle chacun, au-delà des clivages, à condamner fermement cet acte. Tout mon soutien à sa famille, à ses proches. »
Cette journée d’hommage ne fait pas l’unanimité. Le collectif « Université en colère » a appelé à un rassemblement de protestation à l’occasion de l’événement et prévoit de décerner symboliquement à Georges-Louis Bouchez le titre de « doctor infamiae causa », une parodie du titre honorifique décerné par les universités.


















