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Ce lundi soir, environ 70 manifestants se sont rassemblés devant la maison communale de Saint-Nicolas pour protester contre la fermeture imprévue de l'école Communale du Halage, entraînant tensions et intervention policière.
La commune de Saint-Nicolas était le théâtre de quelques tensions ce lundi soir. Plusieurs dizaines de manifestants, une septantaine, nous dit-on, se sont rassemblés devant le bureau du PS, puis la maison communale, afin de protester contre la fermeture de l'implantation scolaire du Halage. Ils étaient équipés de banderoles, de sifflets et de fumigènes.
Au même moment, avait lieu un conseil communal en présence de plusieurs manifestants.
"C'est un bâtiment qui a plus d'une centaine d'années qui nécessiterait de lourds moyens à financer en termes de rénovation", nous justifie la bourgmestre Valérie Maes (PS) ce mardi.
On est à 2.5 millions d'euros
"Fermer une implantation scolaire, ce n'est vraiment pas de gaieté de cœur", s'est exprimée l'échevine de l'Enseignement et de la petite enfance, Audrey Hofman (PS), lors du collège communal. "On a demandé au service des travaux de faire une évaluation des travaux sur le site du Halage. On est à 2.5 millions d'euros. Sans compter l'instabilité du bâtiment. Il y a trois-quatre ans, avec le collège précédent, on est allé visiter l'implantation. Quand on se trouve dans le bâtiment qui est côté quai et qu'on est au premier étage, tout le bâtiment tremble. Est-ce qu'humainement et sécuritairement, en tant que membres du collège et du conseil, on va laisser des enfants et des enseignants, des êtres humains, risquer leur vie à chaque fois qu'un camion passe ?", interroge-t-elle.
La bourgmestre complète : "Aujourd'hui, comme nous avons aussi d'autres bâtiments scolaires qui sont capables d'absorber les élèves, on voulait préventivement annoncer la fermeture de l'école et laisser le temps à tout un chacun de prendre les meilleures dispositions pour se sentir bien dans cette transition".
Parallèlement, une nouvelle école située dans la rue Angleur est est en construction, ce qui coûte cher à la commune.
Les enseignants sont inquiets
C'est ce jeudi dernier que les enseignants ont appris "soudainement" que l'école allait fermer à la fin de l'année. "On a dû prévenir les parents le lendemain, tout le monde était effondré", témoigne Doriana Busuito, enseignante dans cette école. Elle craint la perte de son emploi, de celui d'autres enseignants et des membres du personnel. "Cela va avoir des répercussions sur tout le monde", dit-elle.
Mais la bourgmestre l'assure : "Il n'y a pas de perte d'emploi prévue. (...) La pénurie au niveau des instituteurs, elle est là, donc il n'y a aucun souci pour eux". Ils seront "recasés" dans d'autres établissements de la commune.
La mobilisation surprend, en tout cas, le voisinage de cette commune d'habitude tranquille. "On a jamais connu une situation comme ça", nous dit un voisin qui raconte avoir vu des jets d'œufs, de pétards, et des manifestants frapper sur les vitrines de commerces. Plusieurs combis de police sont arrivés sur place pour rétablir l'ordre.
"J'ai dû appeler la police pour qu'on puisse quand même, à un moment donné, sortir (du bureau du PS, ndlr) et tenir la scéance du conseil communal", justifie la bourgmestre.


















