Partager:
Un nouveau rassemblement à l'initiative du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers) a eu lieu en ce réveillon de Noël devant le centre fermé de Vottem (Liège). Cette action suivie par plusieurs centaines de manifestants avait pour but de dénoncer la politique migratoire belge et européenne ainsi que les conditions d'incarcération des personnes en situation d'exil présentes dans le centre.
Ils étaient cette année encore plusieurs centaines devant l'établissement entre 16h30 et 18h00. Les participants ont entonné des chants puis ont formé une chaîne humaine autour du centre à la lumière de bougies "pour éclairer une des faces cachées de la politique migratoire de l'État belge: l'enfermement de personnes parce qu'elles n'ont pas ou plus de titre de séjour, en vue de mettre en œuvre leur expulsion vers toutes les insécurités qu'elles ont fuies", a commenté France Arets, porte-parole du CRACPE.
Egalement dans le collimateur du collectif, le projet de loi de la secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, "pour une politique de retour proactive", et décrit comme un ensemble de mesures scandaleuses "dont le seul objectif est d'augmenter le nombre d'éloignements du territoire".
Ce rassemblement était enfin l'occasion de faire le point sur le mouvement de grève mené par le personnel du centre de réfugiés, qui a mis en avant une détérioration des conditions sanitaires de détention, "au point d'impacter la dignité humaine", avait confié à l'agence Belga un représentant syndical.
Cette année encore, une enveloppe avec un message de soutien et une recharge téléphonique ont été remis aux détenus par une délégation de deux parlementaires et de représentants associatifs qui a pu rentrer dans le centre. Ces derniers ont rapporté que des douches, des toilettes ne fonctionnaient, par exemple, pas et que des pannes de chauffage avaient été observées.