Partager:
Dans l’arrondissement de Namur, la tolérance zéro en matière de vitesse n’est plus de mise. Et pour cause : une action de protestation des magistrats, qui veulent cibler les caisses de l’État plutôt que le citoyen.
En région namuroise, vous faire flasher ne rime pas forcément avec amende salée. En effet, les magistrats namurois ont décidé de mener une action originale pour protester contre la diminution de leur pension et le sous-financement de la justice. "Concrètement, cela va dire que l'on relèvera le seuil de flash. Le niveau de kilométrages est défini, mais on ne le dira pas pour éviter que des gens en profitent", explique Etienne Gaublomme, procureur du Roi de Namur.
Ils ne souhaitent pas pénaliser le citoyen, mais plutôt toucher aux finances publiques. Dès lors, dans l’arrondissement judiciaire de Namur, la tolérance zéro en matière d’excès de vitesse est supprimée. "La Justice rapporte beaucoup à l'Etat", note Christian De Valkeneer, président du tribunal de première instance de Namur. "Ce sont des millions qui rentrent chaque année. Nous voudrions agir sur cet apport financier".
Ce qui signifie qu’un procès-verbal pour excès de vitesse dans l’arrondissement de Namur ne débouchera plus systématiquement sur une amende. À 140 km/h sur l'autoroute, vous pourriez donc passer entre les mailles du filet.
Benoît Godart, le porte-parole de Vias, estime qu’il ne s’agit pas d’un bon message pour la population : les excès de vitesse sont responsables de 120 à 150 tués sur nos routes chaque année. Il rappelle que les radars tronçons font baisser de 50 % le nombre d’accidents.


















