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Wall Street dans le rouge alors que Powell éloigne l'idée d'une baisse des taux

La Bourse de New York a terminé nettement dans le rouge mercredi, affectée par des propos du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, éloignant la perspective d'une baisse des taux d'intérêt à court terme.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,61% à 26.430,14 points et l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,57% à 8.049,64 points.

L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,75%, à 2.923,73 points.

Les indices avaient pourtant démarré la séance dans le vert, entraînés par le bond d'Apple (+4,95%) après ses résultats trimestriels solides et des chiffres encourageants sur l'emploi américain.

Mais ils sont passés en territoire négatif quand, à l'issue d'une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed, son président a estimé que la faiblesse de l'inflation était la conséquence de facteurs "temporaires".

Or c'est notamment en raison de la faiblesse de l'inflation que la Fed, en mars, a repoussé le moment de relever ses taux. Et le président Donald Trump ne cesse de reprocher à la Banque centrale d'avoir "constamment" relevé les taux malgré l'inflation basse.

Résultat: plus de la moitié des acteurs du marché estimait avant cette réunion que la Fed déciderait d'abaisser ses taux au moins une fois d'ici la fin de l'année.

En estimant que l'inflation pourrait remonter bientôt, Jerome Powell a éloigné cette perspective.

Alors que le Nasdaq et le S&P 500 viennent d'atteindre de nouveaux records, certains courtiers de Wall Street en ont profité pour retirer leurs mises.

- Apple contre Microsoft -

"On assiste actuellement à une sorte de bras de fer entre ceux qui pensent que les marchés ont encore pas mal d'espace devant eux pour progresser et ceux qui pensent que les indices ont déjà énormément grimpé depuis le début de l'année et veulent engranger des profits", a commenté Nate Thooft de Manulife Asset Management.

"Les résultats trimestriels des entreprises sont au final assez impressionnants si on considère qu'on s'attendait à un repli moyen des bénéfices de 4% et qu'on devrait finalement avoir une stagnation, voire une légère hausse des profits", a-t-il souligné.

Les indicateurs américains sont de bonne tenue mais "il reste encore beaucoup d'incertitudes sur la croissance mondiale", a remarqué M. Thooft.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt à 10 ans sur la dette américaine a aussi changé de direction juste après les propos de M. Powell et avançait vers 20H25 GMT à 2,508%, contre 2,502% mardi à la clôture.

Sur le front des entreprises ayant dévoilé leurs résultats, seules quelques-unes ont fini dans le vert, dont le groupe agroalimentaire Mondelez International (+1,55%) ou la chaîne de pharmacies CVS (+5,42%).

Spirit Aerosystems a aussi gagné 0,54% après des chiffres meilleurs que prévu. Ce sous-traitant de Boeing a précisé avoir suspendu ses prévisions annuelles et son programme de rachat d'actions en raison des incertitudes entourant le 737 MAX, l'appareil de Boeing immobilisé au sol après deux tragédies rapprochées.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder a finalement terminé en baisse (-0,88%) tandis que le fabricant de produits ménagers Clorox a perdu 7,24, la maison-mère des chaînes Taco Bell, KFC et Pizza Hut, Yum Brands a cédé 2,35%, et le brasseur Molson Coors Brewing a reculé de 7,54%.

Si Apple a bien terminé en hausse de près de 5%, cela ne lui a pas suffi pour clôturer au-dessus du seuil des 1.000 milliards de dollars qu'il avait repassé en début de séance. La marque à la pomme se dispute actuellement la place d'entreprise la plus chère à Wall Street avec Microsoft (-2,08%), qui avait clôturé mardi au-dessus de ce cap symbolique pour la première fois de son histoire mais n'est pas parvenu mercredi à maintenir cette position.

  1. Nasdaq

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