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La monoparentalité est une source d'inégalités pour le niveau de vie des enfants mais aussi selon le genre du parent, rapporte vendredi une étude de l'institut wallon Iweps. Même en cas de gardes partagées égalitaires, les mères font face à plus de difficultés que les pères et se privent plus facilement de dépenses personnelles.
L'Iweps base son étude sur les données de l'enquête SILC de Statbel, qui a interrogé plus de 6.000 ménages au sujet de leurs revenus et conditions de vie. L'institut constate que trois quarts des enfants vivent avec leurs deux parents et que la situation des enfants de parents séparés est diversifiée, mais que la garde confiée à la mère reste largement majoritaire.
Ces différentes configurations entraînent des niveaux de vie très différents, notamment en fonction du genre du parent. Les enfants en garde partagée égalitaire ont en moyenne un niveau de vie proche des enfants de parents non séparés, mais ceux qui vivent tout le temps avec leur mère font face à beaucoup plus de difficultés, remarque l'Iweps.
Moins de 15% des enfants de parents non séparés et de ceux en garde partagée égalitaire n'ont par exemple pas les moyens de partir en vacances, contre 20% des enfants vivant la plupart du temps chez leur mère et jusqu'à 50% s'ils habitent uniquement chez elle.
Les mères font aussi face à plus de difficultés que les pères en cas de gardes partagées égalitaires. Elles se privent plus facilement de dépenses personnelles.
L'étude rapporte que les différences de niveaux de vie varient également selon le profil des parents. Plus de 80% des mères ayant la garde partagée égalitaire ont un travail, en majorité à temps plein, contre 70% de celles qui ont la majorité de la garde. Celles qui en ont la totalité sont plus fréquemment allocataires sociales.


















