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Voici comment le gouvernement wallon a trouvé 800 millions d'euros pour clôturer son budget: "On n’annonce pas de nouvelles taxes"

Adrien Dolimont était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Le ministre wallon des Finances et du Budget a évoqué l'état des finances wallonnes, au lendemain de la clôture du conclave budgétaire. 800 millions d’euros seront dégagés mais toucher au portefeuille des citoyens. Le ministre libéral est formel : il veut éviter une politique d’austérité.

Fin de semaine dernière, le gouvernement wallon a terminé son conclave budgétaire. 800 millions d’euros ont ainsi pu être trouvés pour réaliser des économies, sans annoncer pour autant des mesures "douloureuses" pour le citoyen. Mais alors d’où vient cet argent ? En tout cas pas du portefeuille des Wallons, a précisé Adrien Dolimont ce mardi matin sur les ondes de Bel RTL.

Le ministre wallon des Finances et du Budget était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Il en a profité pour détailler les différentes économies qui seront réalisées. "500 millions d’euros sont conjoncturels, qui dépendent de l’inflation et de dépenses inéluctables (…) Une enveloppe de 100 millions pour l’Ukraine (…) 75 millions pour des jugements potentiels. Et enfin, on a réduit le solde brut en allant chercher de la trésorerie dans les UAP (les grands organismes qui dépendent de la Région wallonne comme l’AViQ ou le Forem) pour arriver à un effort global de l’ordre de 800 millions", a développé Adrien Dolimont.

Selon lui, il a surtout été question de "jouer sur les frais de fonctionnement" pour récupérer de l’argent chez les UAP. "Notre volonté la plus profonde est ne pas impacter le citoyen. C’est pour ça qu’on veut faire nous-mêmes des efforts pour montrer l’exemple. Et c’est pour ça qu’on n’annonce pas de nouvelles taxes", indique le ministre libéral.

Il est important, pour lui, de souligner la réduction de la progression de l’endettement de la Wallonie. Le déficit passera en effet légèrement sous la barre de 4 milliards d’euros. "C’est un signal très important, estime-t-il. Avec un retour à l’équilibre prévu en 2024." Une commission externe de la dette a d’ailleurs été mise en place pour analyser la trajectoire et garder les moyens d’investissements. "Le but, c’est de stabiliser la courbe de la dette à l’échéance 2025-2026, et ensuite, d’infléchir pour revenir à un ratio dette-recette de l’ordre de 180%."

Des efforts devront se répéter année après année pour contrôler cet endettement. "On est tous conscients qu’il y aura des choix à faire dans les exercices qui nous attendent." Adrien Dolimont l’affirme : il veut à tout prix éviter la politique d’austérité. "C’est pour ça qu’on a voulu se montrer très volontaire au niveau de l’exercice budgétaire qu’on vient de terminer. On veut montrer qu’on est responsable", a-t-il conclu. 

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