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La maman de Catherine a choisi l'euthanasie: "C'était tellement paisible, je n'ai ressenti aucune violence"

Cela fait 20 ans aujourd'hui que l'euthanasie est légale chez nous. Le 28 mai 2002, Belgique devenait le deuxième pays au monde à l'autoriser. Depuis, environ 2.500 euthanasies sont enregistrées chaque année.

C'était le cas de la maman de Catherine. Elle a pu suivre sa fin de vie jusqu'au dernier instant : "C'était tellement paisible, parce que dans un premier temps elle s'endort, et puis le cœur s'arrête. Je n'ai ressenti aucune violence. C'est probablement ça qui fait que je crois que nous sommes sereins par rapport à une euthanasie" raconte-t-elle.

Le Docteur Decroly a accompagné plus d'une centaine de patients dans leur volonté de mettre fin à leurs jours. Il se souvient des débats qu'avait provoquée cette loi, il y a 20 ans : "Nous avons plusieurs membres éminents des universités catholiques qui ont pris position, et qui ont manifesté l'idée qu'une loi pouvait être humaniste même si elle allait peut-être à l'encontre de certaines règles de l'Église" se remémore-t-il. Depuis, la loi a été réformée plusieurs fois, permettant, notamment, l'euthanasie pour les mineurs.

Aujourd'hui, il est aussi possible de faire une déclaration anticipée. Cela permet au médecin de pratiquer l'euthanasie lorsque son patient est inconscient, et que son état de santé est irréversible. Les associations souhaitent que cette déclaration anticipée soit élargie aux patients atteints de démence progressive : "Un point d'amélioration, et qui concerne un grand nombre de personnes, puisque aujourd'hui, en Belgique, il est question de quelque 200.000 personnes atteintes de démence progressive, dont 140.000 Alzheimer" justifie Jacqueline Herremans, la présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD).

Les associations demandent également de meilleures formations pour les médecins qui souhaitent pratiquer l'euthanasie.

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