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Deux week-ends et six nuits de boulot par mois: quelles sont les conditions de travail des 55.000 policiers de notre pays?

Les syndicats des polices locale et fédérale menacent de faire grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils réclament notamment des salaires plus élevés et un aménagement de leur fin de carrière. Mais quelle est leur situation aujourd’hui ? Dans quelles "conditions" travaillent les 55.000 policiers du pays ?

La plupart des policiers en service – ils sont environ 24.000 – sont diplômés du secondaire supérieur. Cela leur donne droit au grade d’inspecteur. Après leur formation en académie, pendant laquelle ils sont rémunérés, ils reçoivent un salaire d’environ 1.550 euros nets pour un isolé. Par comparaison, un fonctionnaire du Service Public de Wallonie (SPW) percevra, à niveau d’études égale, 1.684 euros nets, soit 134 euros de plus.

Un policier preste en moyenne deux week-ends et six nuits par mois, qui lui rapporte des primes s’élevant à 350 euros par mois. Vu le nombre insuffisant d’agents, la plupart d’entre eux prestent des heures supplémentaires, impossible à récupérer et donc payées 125 euros par mois. Le salaire de base d’un agent de police est donc d’environ 2.025 euros nets, avec 32 jours de congé par an et l’accès à des soins médicaux gratuits. Le tout inclut la pénibilité, les horaires décalés ou encore le risque de se faire tirer dessus.

Par rapport aux fonctionnaires du Service Public de Wallonie, le salaire des policiers va grimper plus vite avec l’ancienneté. Après 30 ans de carrière, un agent touche 2.590 euros nets, plus les primes. Un fonctionnaire du SPW, 2.195 euros.

Autre motif d’insatisfaction du côté de la police : le "NAPAP", le statut de non-activité préalable à la pension. Les agents avaient jusqu’ici la possibilité de prendre leur retraite à 58 ans, en conservant 75% de leur salaire. Cet avantage va disparaître.

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