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Easyjet, Intercontinental: le secteur britannique du tourisme voit la reprise

La compagnie aérienne britannique Easyjet a enregistré une envolée spectaculaire des réservations depuis le Royaume-Uni dans les heures ayant suivi les annonces gouvernementales sur la réouverture de l'économie, tandis que le groupe Intercontinental Hotels, tombé dans le rouge en 2020 à cause de la pandémie, se dit optimiste sur la capacité du secteur du tourisme à rebondir.

"Nous avons observé la persistance d'une réserve de demande pour les voyages et ce bond des réservations montre que le signal du gouvernement, qui prévoit de rouvrir les voyages (internationaux), était ce que les consommateurs attendaient", a commenté Johan Lundgren, directeur général de la compagnie à bas coûts.

Easyjet note dans son communiqué publié tard lundi soir que les réservations pour des vols ont flambé de 337% en quelques heures comparé à leur niveau d'une semaine plus tôt, et de 630% des séjours grâce à des clients qui veulent "rattraper le temps perdu".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dit lundi ambitionner un retour à la quasi normale pour l'été, en présentant une stratégie de déconfinement qu'il veut "prudente" mais "irréversible" et qui commencera par la réouverture des écoles début mars.

Les actions du secteur des voyages et du tourisme étaient en forte hausse mardi à la Bourse de Londres dans la foulée de ces annonces.

Le secteur aérien a été l'un des plus durement touchés par la pandémie et les mesures de restrictions à l'activité pour l'endiguer, qui se sont traduites par un effondrement du trafic depuis mars dernier, avec une brève reprise au cours de l'été été.

Easyjet avait enregistré une chute de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé et prévoit de n'utiliser que 10% de ses capacités sur le trimestre en cours, à cause du confinement en Angleterre et des multiples restrictions aux déplacements internationaux.

Pays d'Europe le plus endeuillé avec près de 121.000 morts, le Royaume-Uni s'est confiné pour la troisième fois en début d'année, face à une explosion de l'épidémie due à un variant plus contagieux apparu dans le sud de l'Angleterre, qui a conduit les hôpitaux au bord de la submersion.

De son côté, la chaîne britannique Intercontinental Hotels a dévoilé mardi une perte part du groupe de 260 millions de dollars sur l'année terminée le 31 décembre, contre un bénéfice de 385 millions un an auparavant, avant le choc de la pandémie.

Elle a enregistré une chute de 53% de son revenu par chambre l'an dernier à cause des restrictions aux voyages, avec une reprise plus avancée en Chine où le revenu par chambre au quatrième trimestre est seulement en repli de 18,2% sur un an contre 50% pour les Amériques et 71% en Europe Moyen Orient et Afrique.

"2020 a été clairement l'année la plus difficile de notre histoire" et le secteur ne devrait bénéficier d'une reprise solide que "plus tard dans l'année en fonction de l'avancée des campagnes de vaccination dans le monde et de l'allègement des restrictions à l'activité", commente le groupe dans un communiqué.

Si le rythme de la reprise va varier selon les continents et régions, Intercontinental se dit optimiste pour le tourisme: "l'impact de la pandémie de Covid-19 a été fort mais notre industrie a rebondi fortement" après de précédentes contractions cycliques ou des événements extérieurs, comme des attentats ou la pandémie actuelle.

Le groupe ajoute que le virus n'a pas changé "l'attractivité à long terme de notre secteur et son potentiel de croissance".

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