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Taïwan: la présidente Tsai Ing-wen rencontre le ministre américain Alex Azar

(Belga) La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a reçu lundi matin le secrétaire américain à la Santé, Alex Azar, arrivé la veille sur l'île pour une visite qui a été condamnée par Pékin, selon des images de la rencontre diffusées en direct.

M. Azar est le responsable américain de plus haut rang à se rendre à Taïwan depuis 1979, année où les Etats-Unis avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Taipei, capitale de l'île, afin de reconnaître le gouvernement communiste basé à Pékin comme le seul représentant de la Chine. La visite de trois jours de M. Azar à Taipei vise à promouvoir les valeurs démocratiques communes et à saluer le grand succès de Taïwan dans la gestion de l'épidémie de coronavirus. "La réaction de Taïwan au Covid-19 a été parmi celles qui ont été le plus efficaces au monde, et cela reflète la nature ouverte, transparente, démocratique de la société et de la culture de Taïwan", a déclaré M. Azar à la présidente taïwanaise lors de leur entretien. Mme Tsai a remercié les Etats-Unis d'avoir soutenu ses efforts pour que Taïwan soit admis en tant qu'observateur à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En mai, les pays membres de l'OMS ont décidé lors de la session annuelle de l'organisation à Genève de reporter les débats sur la participation de Taïwan comme observateur, alors que les Etats-Unis et d'autres pays avaient réclamé que l'île puisse participer. La Chine s'oppose à ce que Taïwan puisse rejoindre l'OMS. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces. L'île est dirigée par un régime rival qui s'y était réfugié après la prise du pouvoir des communistes sur le continent en 1949, à l'issue de la guerre civile chinoise. Taïwan n'est pas reconnu comme un Etat indépendant par l'ONU. Et Pékin menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance à Taipei ou d'intervention extérieure - notamment de Washington. Il y a quelques jours, le gouvernement chinois a présenté la visite de M. Azar comme une menace pour "la paix et la stabilité". (Belga)

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