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Perché sur un éperon rocheux à 200 mètres de hauteur, le château de Neuschwanstein attire chaque été près de 6.000 visiteurs par jour. Ses tours élancées aux toits bleutés, ses murs de pierre blanche et sa silhouette féerique ont marqué l’imaginaire collectif bien au-delà des frontières allemandes.
Walt Disney lui-même aurait été séduit par cette vision lors d’un voyage en Europe avec son épouse Lillian. La ressemblance entre Neuschwanstein et le château de la Belle au bois dormant, mais aussi avec le célèbre logo de Disney et plusieurs décors de ses parcs à thème, saute aux yeux.
Le rêve inachevé du roi Louis II
Commandé par Louis II de Bavière en 1868, l’édifice a nécessité des travaux colossaux : destruction de deux anciens châteaux forts, dynamitage de la montagne et acheminement de matériaux en masse. Rien qu’entre 1879 et 1880, les ouvriers ont utilisé 465 tonnes de marbre, 400.000 briques, 3.600 m³ de sable et 600 tonnes de ciment.
Le souverain s’installe sur place quatre ans plus tard, mais meurt avant la fin du chantier. Visionnaire, il confiait à Richard Wagner dans une lettre : «Ils auront leur vengeance, les dieux profanés, ils viendront vivre avec nous sur les hauteurs élevées, respirant l’air du ciel.»
Un label qui protège un joyau
L’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco garantit la surveillance et la conservation de l’édifice. Construit en altitude dans un climat parfois rude, Neuschwanstein subit les assauts du vent, de la pluie et du gel qui fragilisent ses façades en calcaire et son socle rocheux. Des travaux réguliers et coûteux sont nécessaires pour en préserver l’intégrité.
Ce label prestigieux pourrait également attirer de nouveaux financements pour l’entretien du monument, tout en renforçant son rayonnement international.
Disney et ses autres inspirations
Si le lien entre Neuschwanstein et la Belle au bois dormant est largement admis, d’autres sources d’inspiration prêtées à Walt Disney demeurent plus mystérieuses. On évoque par exemple le Taj Mahal pour le palais d’Aladdin ou encore le Mont-Saint-Michel pour le château de Raiponce. Des rapprochements jamais confirmés officiellement… car, pour faire rêver, il faut toujours garder une part de mystère.
