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Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur quatre femmes, Russell Brand a plaidé non coupable vendredi à Londres.
Russell Brand a comparu ce vendredi 30 mai devant la cour criminelle de Southwark, à Londres, pour répondre à cinq chefs d’accusation : deux viols et plusieurs agressions sexuelles sur quatre femmes. Les faits présumés se seraient produits entre 1999 et 2005, à Londres et dans la station balnéaire de Bournemouth, dans le sud de l’Angleterre.
Âgé de 49 ans, l’ancien comédien devenu influenceur, a plaidé non coupable d’une voix claire, sans faire d’autre déclaration. Il restera en liberté sous caution jusqu’à son procès, prévu le 3 juin 2026.
Des faits graves survenus dans le milieu politique et télévisuel
Parmi les plaignantes, une femme affirme avoir été violée dans une chambre d’hôtel alors qu’elle participait à une conférence du Parti travailliste à Bournemouth. Une autre, travaillant à l’époque dans l’industrie télévisuelle, l’accuse de l’avoir agressée sexuellement dans des toilettes d’un lieu public, après lui avoir saisi les seins et imposé un acte sexuel.
Ces accusations font suite à une enquête diffusée en septembre 2023 sur Channel 4, qui avait entraîné l’ouverture d’une procédure par la police de Londres. L’enquête reste toujours en cours, et les autorités appellent toute personne détenant des informations à se manifester. L’anonymat à vie a été accordé aux quatre plaignantes.
De comédien sulfureux à figure complotiste
Né en 1975 dans une famille modeste de l’Essex, Russell Brand s’est d’abord fait remarquer par son humour provocateur et sexuellement explicite. Il s’est imposé sur les scènes de stand-up, à la radio et au cinéma, avant de quitter la BBC en 2008 après un scandale lié à un message déplacé laissé à un acteur.
Marié depuis 2017 à l’auteure Laura Gallacher, avec qui il a trois enfants, Russell Brand est également connu pour son mariage très médiatisé avec la chanteuse Katy Perry, entre 2010 et 2012.
Depuis quelques années, Brand s’est reconverti en influenceur aux prises de position anti-système. Suivi par des millions d’internautes sur YouTube, X et Instagram, il relaie régulièrement des contenus complotistes, proches de figures comme Elon Musk, Donald Trump ou Joe Rogan.
Dans une vidéo publiée après son inculpation, il avait rejeté les accusations : "J’étais un idiot avant de vivre dans la lumière du Seigneur. J’étais un toxicomane, un accro au sexe, et un imbécile, mais je n’ai jamais été un violeur", a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’avait "jamais été impliqué dans une relation non consentie".
