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Menacé par Al-Qaïda, poursuivi par les paparazzis… le prince Harry réclame le retour de sa protection policière au Royaume-Uni

Devant la cour d’appel de Londres, le prince Harry conteste la fin de sa protection policière systématique au Royaume-Uni. Il dénonce un traitement inéquitable et met en avant des menaces pesant sur sa sécurité.

Ce mardi 8 avril, le prince Harry est apparu à la cour d’appel de Londres, bien décidé à faire réexaminer la décision du ministère de l’Intérieur britannique qui l’a privé de protection policière permanente lors de ses visites au Royaume-Uni. Cette audience, prévue sur deux jours, marque une nouvelle étape judiciaire dans le bras de fer qui l’oppose au gouvernement britannique depuis plusieurs années.

Représenté par son avocate Shaheed Fatima, le duc de Sussex a dénoncé un traitement "injustifié et inférieur" par rapport aux autres membres de la famille royale, estimant que cette affaire touche au "droit le plus fondamental : la sûreté et la sécurité de tout individu".

Des menaces explicites et un sentiment de vulnérabilité

Dans les documents transmis à la cour, les avocats de Harry mettent en avant un niveau de menace élevé, notamment après la publication de ses mémoires "Le Suppléant" en 2023, dans lesquelles il révélait avoir tué 25 talibans lors de ses missions en Afghanistan. Il avait alors comparé ses actes au fait "d’éliminer des pièces dans un jeu d’échecs", une déclaration qui lui a valu de vives critiques et, selon ses conseils, des appels récents au meurtre émanant d’Al-Qaïda.

Autre épisode évoqué : la course-poursuite avec des paparazzis à New York en mai 2023, présentée comme un précédent justifiant un besoin accru de protection. Les avocats du prince rappellent également qu’en janvier 2020, Harry et Meghan avaient quitté leurs fonctions royales en partie parce qu’ils estimaient ne plus être protégés "par l’institution".

Une rupture avec le système royal et judiciaire

Depuis leur départ pour les États-Unis en 2020, le couple Sussex ne bénéficie plus de la protection automatique assurée par l’État britannique pour les membres actifs de la famille royale. Le ministère de l’Intérieur défend une protection "au cas par cas", liée à l’activité officielle du prince.

En février 2024, la Haute Cour de Londres avait donné raison au gouvernement, estimant que la décision n’était ni injuste ni illégale. Et en mai 2023, la justice avait déjà refusé au prince de financer lui-même sa propre protection policière. Le mois suivant, un juge l’avait contraint à payer près d’un million de livres sterling au titre des frais de justice engagés par le ministère.

Pour Harry, cette bataille juridique a également une dimension intime, son engagement étant fortement influencé par la mort tragique de sa mère, la princesse Diana, dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu’elle était pourchassée par les paparazzis. Un drame qui continue de hanter l’imaginaire collectif et l’attitude du prince face aux questions de sécurité.

Un contexte personnel agité

Ce nouveau recours intervient alors que le prince Harry fait face à plusieurs turbulences. Fin mars, il a renoncé à être le parrain de son ONG Sentebale, à la suite d’un conflit interne et de graves accusations portées contre lui par la présidente de l'organisation, Sophie Chandauka. Cette dernière l’a accusé de "harcèlement et d’intimidation", tandis que Harry dénonce des "mensonges" et s’est dit "soulagé" de l’ouverture d’une enquête par le régulateur britannique des associations.

Malgré sa rupture avec la monarchie, le prince Harry revient ponctuellement au Royaume-Uni, notamment dans le cadre d’événements caritatifs. Sa dernière visite remonte à septembre, pour une cérémonie organisée par l’association WellChild.

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