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Avec « L’Enquête criminelle », Dominique Demoulin ne se contente pas de raconter des faits divers. Elle propose de revenir sur des affaires judiciaires marquantes avec un autre angle, celui du témoin : une victime, un enquêteur, un expert ou même un citoyen passionné par une affaire. Chaque épisode s’articule autour d’un témoignage clé.
« Ces enquêtes sont revues à travers le prisme d’un témoin qui nous apporte un angle un peu différent », explique la journaliste.
Des dossiers choisis avec soin
Parmi les sept affaires traitées cet été, certaines restent irrésolues, comme celle du dépeceur de Mons, qui ouvrira la série ce dimanche 13 juillet. D’autres, comme la tuerie de la place Saint-Lambert à Liège, continuent de faire écho par les combats qu’elles suscitent, notamment celui des familles des victimes.
« J’ai choisi des affaires qui ne sont pas complètement élucidées », confie Dominique Demoulin. D’autres enquêtes ont été sélectionnées en raison de rencontres déterminantes : « J’avais le contact avec quelqu’un qui avait vraiment quelque chose de neuf à apporter dans son regard sur l’affaire. »
Ainsi, l’affaire Abdallah Ait Oud, avec la disparition de Stacy et Nathalie, sera évoquée à travers le témoignage d’un expert en criminalistique. Pour l’affaire Ihsane Jarfi, c’est le père de la victime qui partagera son parcours de résilience et son engagement pour la cause LGBT.
Chaque épisode est le fruit d’un long travail d’archives et de montage. « J’ai visionné pas mal de choses », souligne la journaliste, qui a collaboré étroitement avec la monteuse Véronique Forest. Le choix de l’interlocuteur est aussi central : « Il ne suffit pas d’avoir un angle, encore faut-il trouver la bonne personne. »
Certains témoins acceptent de se livrer avec émotion, parfois des années après les faits.« Ils étaient soulagés de reparler, soulagés parce qu’ils ont vraiment au fond d’eux une colère qui est très compréhensible quand on connaît les faits », explique Dominique Demoulin. À l’image du père d’Ihsane Jarfi, qui témoigne de son propre cheminement et du sens qu’il a voulu donner à cette tragédie.
Sa première affaire criminelle : Tilff, 1989
Parmi les sept affaires au programme, l’une tient une place particulière : la prise d’otages de Tilff en 1989.
« C’était ma première affaire criminelle », un retour aux sources pour la journaliste. « C’est la plus longue prise d’otages qui se soit jamais déroulée en Belgique. » Une affaire qu’elle qualifie de « passionnante », au dénouement « absolument spectaculaire ».
À quoi s’attendre ce dimanche ?
Pour lancer cette série estivale, Dominique Demoulin revient sur l’affaire du dépeceur de Mons. « C’est une histoire absolument épouvantable, mais si passionnante et fascinante. »
Faute d’élucidation, elle a choisi une approche originale : « Je vais aborder l’affaire au travers de deux amateurs qui se passionnent depuis des années pour cette affaire, qui passent tout leur temps libre à arpenter les rues de Mons, à aller voir des témoins, à se renseigner, à lire des PV quand ils y ont accès. Vraiment des passionnés qui ont fait un livre et qui ne désespèrent pas de trouver un jour la vérité. »
« L’Enquête criminelle » vous donne rendez-vous chaque dimanche dans le RTL Info 19h, jusqu’au 24 août sur RTL tvi. Une immersion captivante dans les grandes affaires judiciaires belges, à retrouver également en streaming sur RTL play.
