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Avec son nouvel album "Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé", le chanteur québécois rend hommage à une époque dorée de la chanson francophone. De Brel à Ferré, ses influences sont nombreuses.
Pierre Lapointe, figure emblématique de la chanson québécoise, revient avec un nouvel opus au titre évocateur : Dix chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abîmé. Fidèle à son univers, l’artiste s’inscrit dans la continuité des grandes chansons françaises, québécoises et belges des années 60 et 70, tout en affirmant sa propre vision. "Être à la mode, être démodé, ça ne veut un peu rien dire. Je suis un peu à contrecourant. Je ramène au goût du jour une certaine forme de chanson qui évoque le passé", explique-t-il.
Avec quinze albums à son actif et plus d’un million et demi de disques vendus, Pierre Lapointe s’impose comme un pilier de la scène francophone. Son accent québécois, ses textes ciselés et son élégance hors des modes renvoient à une autre époque, celle de Léo Ferré, Barbara ou Charles Aznavour.
Léo Ferré pour la langue, Brel pour le souffle
L’artiste revendique des influences marquées. Jacques Brel, Léo Ferré ou encore Charles Aznavour nourrissent son écriture et sa manière d’interpréter. "J’ai accumulé ces connaissances à force de chanter tous ces grands de la chanson", confie-t-il. Des références qui ne sont pas que stylistiques : elles sont profondément ancrées dans sa manière d’habiter la scène et de livrer ses textes : "Jacques Brel est une grande inspiration, dans la façon de clamer, dans la rigueur du texte, dans le souffle. J’ai écrit des chansons pour cet album qui ne sont pas faciles à faire en live. C’est un peu sans filet. Comme chez Brel, quand tu commences, tu pars dans un voyage où tu n’es plus maître de ton corps, il faut connaître les paroles sur le bout des doigts", explique-t-il.
À ces références s’ajoutent celles de Barbara, Aznavour ou Ferré, qu’il a souvent repris et qui continuent d’irriguer son travail.
Un spectacle tout en simplicité
Son concert du 8 mai au Cirque Royal de Bruxelles s’annonce fidèle à cette démarche : sobre, direct et sensible. Accompagné de deux pianistes virtuoses, Pierre Lapointe souhaite offrir un moment sincère, presque intime. "Les gens pleurent beaucoup durant ce concert-là. Les gens rient beaucoup aussi", dit-il. Entre intensité et légèreté, il promet une soirée à la fois poétique et profondément humaine.
