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Trois divisions séparent le RFC Meux de l'Union Saint-Gilloise: entre stress et excitation, le village de 2.000 habitants est en effervescence

Les 16ème de finale de Coupe de Belgique se joueront ce mercredi. Un événement pour les joueurs de division 2 amateurs du RFC Meux qui affronteront ni plus ni moins que les leaders du championnat de division 1A, l’Union Saint-Gilloise. Trois divisions les séparent. Avec seulement deux entraînements par semaine et une vie active hors des terrains de football, les Namurois ne partent pas favoris, même s’ils vont tout donner pour renverser les Bruxellois.

Vendeur dans un magasin de sport, Jonathan Coquelle est aussi joueur au RFC Meux. "Il y a vraiment moyen qu’à l’Union on se fasse bien plaisir, avec le monde qu’il va y avoir", anticipe le footballeur, les étoiles dans les yeux. "Il va falloir bien dormir". Demain, son équipe affrontera l’Union Saint-Gilloise pour le plus grand plaisir des collègues, ses premiers supporters. "On le voit travailler avec nous et de le voir sur le terrain de l’Union Saint-Gilloise où tous les professionnels et même des joueurs de l’Europa League comme Liverpool jouent contre ces joueurs, le voir face à cette équipe-là, c’est magnifique", confie Maxime. 

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Une admiration qui passe aussi par l’abnégation de ce footballeur de 37 ans. Jonathan compte entretenir la magie de la coupe. Elle peut faire briller les clubs amateurs. L’an dernier, les Namurois avait affronté Saint-Trond au même stade. "Nous revoilà en 16e de finale. Dès qu’on a tiré l’Union, on a vu au niveau des demandes de places, de cars, d’organisation que cela allait être quelque chose de très grand", se réjouit Jonathan. 

C’est clair qu’on a pas les mêmes vies

D’autant que ces joueurs ne s’entrainent que deux fois par semaine, c’est beaucoup moins que l’ogre Saint-Gillois. Le reste du temps, le capitaine de Meux est agent immobilier. "C’est clair qu’on a pas les mêmes vies, c’est sûr. Eux, leur vie est dédiée au foot, nous c’est l’après-journée, donc c’est clair que l’on a un fonctionnement qui est différent. On a beaucoup moins de possibilités d’entrainement", explique Antoine Boreux, capitaine du RFC Meux. 

Un entrainement vécu pour beaucoup comme un exutoire avant d’entamer le match de l’année. "On ne va pas aller là-bas en victimes consentantes non plus, on va essayer de jouer le jeu à fond", assure un joueur. "Il y a un engouement énorme, tout le village sera derrière nous. Donc, on a intérêt à faire bonne figure", estime encore un autre joueur impatient.

On ne se pose pas mille questions

Mais priorité au championnat, l’entraineur du RFC Meux évite de mettre la pression. "On ne se pose pas mille questions. On y va pour se faire plaisir, pour représenter surtout le club au mieux avec ses valeurs, de respect, de travail", souligne Laurent Gomez. 

Respect travail et ferveur. Dès demain, 1.200 supporters meutois répartis dans 17 cars élèveront la voix, encourageront leurs couleurs à forcer l’exploit. 

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