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Ligue 1: L'OM repris en deux minutes par Strasbourg

L'OM avait pourtant fait le plus dur, et même un petit peu plus: réduit à 10 dès la demi-heure de jeu, Marseille a mené 1-0 puis 2-0 dimanche face à Strasbourg avant de craquer dans les tout derniers instants pour concéder un match nul 2-2 qui confirme ses difficultés actuelles à domicile.

Les joueurs de l'OM devaient une revanche à leur public, fâché après les défaites face au Paris SG et Annecy, et ils sont donc passés tout près de la réconciliation et d'une victoire qui aurait été synonyme d'excellente opération au classement.

Mais deux buts coup sur coup de Jean-Eudes Aholou, d'abord sur le deuxième temps d'un corner (2-1, 88e) puis d'une frappe terrible en pleine lucarne la minute suivante (2-2, 89e), ont tout gâché.

Comme il reste une qualification pour la Ligue des Champions à aller chercher et que l'OM reste tout de même deuxième, avec deux points d'avance sur Lens et cinq sur Monaco, le Vélodrome n'a que brièvement sifflé avant de chanter à nouveau "Allez l'OM".

Mais après l'égalisation à la dernière seconde de Kevin Gameiro d'une invraisemblable volée dans la lucarne au match aller, Strasbourg aura décidément coûté cher à l'OM cette saison.

Avant le coup d'envoi, quelques banderoles déployées dans les deux virages étaient déjà venues rappeler que la claque infligée par le PSG (3-0) puis l'accident d'Annecy en Coupe n'étaient pas encore oubliés.

Et les premières minutes ont confirmé que l'OM ne traverse certainement pas sa meilleure période de la saison avec une frappe enlevée de Ruslan Malinovskyi (19e), quelques débordements et fantaisies de Nuno Tavares à gauche, mais surtout beaucoup moins de pressing et d'intensité qu'à ses plus belles heures.

- Coup de tonnerre -

En face, avec ses plus de 600 matches dirigés en L1, Frédéric Antonetti connait son affaire et a senti qu'il y avait sans doute un coup à jouer contre cet OM. Strasbourg a ainsi été dangereux sur quelques contres, via Morgan Sanson (10e) ou Thomas Delaine (27e), avant de placer sa première banderille.

Sur une longue ouverture de l'ancien Marseillais Morgan Sanson et un appel saignant de Habib Diallo, toute la défense de l'OM a été prise dans la profondeur. Leonardo Balerdi, lui, a eu la mauvaise idée de toucher l'attaquant sénégalais, qui s'est effondré et a poussé M. Pignard à sortir le carton rouge.

Jusqu'à la pause, l'OM a alors géré son infériorité numérique, plutôt péniblement. Mais au retour des vestiaires, Marseille a eu une occasion de donner un autre sens à ce match mal embarqué, et il l'a saisie.

Sur un coup franc bien placé, Malinovskyi a frappé fort et cadré, ce qui a suffi à mettre Matz Sels en difficulté. Le gardien strasbourgeois a mal repoussé la frappe de l'Ukrainien et Chancel Mbemba a surgi pour ouvrir la marque (1-0, 49e).

La blessure de Sead Kolasinac a ensuite été une nouvelle difficulté sur le chemin de l'OM, mais le penalty obtenu par Alexis Sanchez pour un tirage de maillot semblait devoir suffire au bonheur marseillais. Le Chilien l'a transformé d'une frappe croisée (2-0, 76e) et l'équipe de Tudor n'avait alors plus qu'à tenir un quart d'heure.

Les changements du technicien croate ne l'y ont pas aidé, mais ni lui, ni ses joueurs, ne sont vraiment coupables du coup de tonnerre signé Aholou sur le but de l'égalisation.

Puni en fin de match, l'OM reste donc une équipe moyenne à domicile. La semaine prochaine, elle sera à l'extérieur, là où elle brille. Mais ce sera à Reims, invincible depuis 19 matchs en L1.

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