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Si la clémentine a détrôné la mandarine, c’est pour une raison avant tout commerciale : elle est plus jolie, plus sucrée, et plus facile à manger. Impossible de passer à côté chez un primeur montois : en cette fin d’année, la clémentine est reine : « Dans nos étals, c’est vrai que c’est le genre de fruits qu’on aime bien travailler. Des fois, on fait des petits écarts sur des mandarines en début de saison. Mais c’est vraiment le fruit qu’on nous demande », rapporte Benoît Op De Beeck, gérant de Fruit’Op.
Plus juteuse, elle a depuis longtemps relégué sa cousine, la mandarine, au second plan. Cette dernière se fait d’ailleurs de plus en plus discrète dans nos magasins.
Les attentes des consommateurs sont claires : des fruits sucrés, sans pépins, avec une belle conservation et une belle couleur. La clémentine coche toutes les cases. « Elle convient particulièrement bien aux enfants, surtout pendant la période des fêtes, car elle est facile à éplucher. C’est vraiment ça qui fait la différence », avance Benoît.
Ça passe mieux dans une grande surface
La clémentine est en réalité un fruit hybride : un croisement entre une mandarine et une orange, créé au début du XXe siècle en Algérie. Depuis, elle a conquis l’Europe, et la Belgique en particulier. Une question de goût, mais aussi de look : « Elle est beaucoup plus sympa à regarder, parce qu’elle a moins d’aspérités. Sur un étal, fatalement, ça passe mieux dans une grande surface », explique Laurent Nys, directeur général du marché matinal de Bruxelles. « Il n’y a pas beaucoup de disparités, contrairement aux mandarines, qui peuvent être un peu acides en début de saison, et parfois trop sucrées vers la fin », continue-t-il.
Le Belge est d’ailleurs le plus gros consommateur d’agrumes en Europe : 67 kilos par personne et par an. Particulièrement friand de clémentines, popularisées, entre autres, grâce à l’ancestral Saint-Nicolas.
