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L'éreintante saison des Bleus prend fin lundi (20h45) au Stade de France avec la réception de la Grèce, adversaire à ne pas négliger sur la route de l'Euro-2024 avant les vacances, qui seront plus douces pour l'équipe de France si elle poursuit son sans-faute.
Dans l'enceinte de Saint-Denis à guichets fermés, les hommes de Didier Deschamps sont à 90 minutes de refermer leur riche exercice 2022-23, marqué par une finale mondiale au Qatar en décembre et un début d'année 2023 sans fausse note, avec trois victoires et aucun but encaissé.
"C'est le dernier match, le dernier gros effort", a souligné le sélectionneur, qui ne veut "rien négliger" avant l'intersaison.
Le succès poussif contre Gibraltar vendredi au Portugal (3-0) a toutefois laissé transparaître une certaine lassitude chez les Bleus, au bout d'un mois de juin rarement tranquille dans les années impaires, sans grande compétition.
"C'est vrai que tu mets plus de temps à récupérer avec cette fin de saison. Après un match, tu as encore des petites séquelles pendant trois jours", a remarqué Antoine Griezmann, vice-capitaine qui brigue une 78e sélection d'affilée, un record.
L'accueil des champions d'Europe 2004 au Stade de France revêt en outre un sérieux enjeu sportif, car la Grèce réalise un probant début de qualifications à l'Euro-2024, avec deux victoires en deux matches (contre Gibraltar et l'Irlande).
- Faire "un grand pas" -
Les Bleus ont eux joué trois rencontres - 4-0 face aux Pays-Bas, 1-0 en Irlande et 3-0 contre Gibraltar - et savent qu'ils peuvent prendre le large avec une nouvelle victoire à domicile, dans un groupe B où les deux premiers décrocheront leur ticket pour l'Euro en Allemagne l'été prochain.
"Prendre les trois points serait une bonne idée pour les mettre un peu derrière" au classement, a martelé Griezmann. "Une victoire serait un grand pas vers l'Euro", a appuyé Kingsley Coman, l'homme le plus en vue à Faro vendredi.
Autour du capitaine Kylian Mbappé, loin de son meilleur niveau dans l'Algarve malgré son but sur penalty, les Bleus espèrent donc s'éviter d'inutiles frayeurs dans cette campagne qualificative.
La Grèce, absente de toutes les grandes compétitions depuis 2014, vit une lente descente aux enfers depuis 20 ans mais elle semble enfin reprendre quelques couleurs dans le sillage de son sélectionneur uruguayen Gustavo Poyet, l'ancien entraîneur de Bordeaux croisé par Deschamps à Chelsea en 1999-2000.
Même si elle ne compte aucun grand nom, la 52e nation mondiale est emmenée notamment par le latéral de Liverpool Kostas Tsimikas et le gardien du Benfica Odysseas Vlachodimos.
"C'est une très belle équipe avec ce que peut amener Gustavo Poyet dans l'agressivité. Elle a beaucoup de qualités sur le plan offensif", a prévenu Deschamps.
- Dembélé postule -
Après avoir préservé contre Gibraltar son gardien N.1 Mike Maignan et son défenseur titulaire Dayot Upamecano, tous deux diminués, "DD" espère retrouver ses deux hommes forts sur la pelouse du Stade de France, mise à rude épreuve par la finale du Top 14 samedi soir mais bien soignée par les jardiniers.
Il va devoir mesurer les sensations d'Eduardo Camavinga, sorti du stade vendredi en boitant très bas après avoir reçu une béquille. Dimanche, le Madrilène semblait toutefois avoir bien récupéré, à l'entraînement de veille de match.
Quelques titulaires habituels espèrent tout de même démarrer une rencontre lors de ce rassemblement, comme Jules Koundé et Ousmane Dembélé. Ces deux piliers du Mondial ont débuté sur le banc à Faro, au profit de Benjamin Pavard et de Coman.
A la pointe de l'attaque, Deschamps doit trancher entre Olivier Giroud, buteur vendredi, et Randal Kolo Muani, symbole d'avenir.
Mbappé, lui, sera logiquement sur la pelouse pour refermer une semaine agitée en coulisses sur la question de son avenir. Si le Parisien inscrit deux buts, il égalera Michel Platini au classement des buteurs français.