Partager:
Pour la première fois depuis 1974, Haïti disputera une Coupe du monde. Une qualification exceptionnelle pour un pays durement touché par une crise profonde. Présent lors du tirage au sort à Washington, Sébastien Migné, sélectionneur français de la sélection haïtienne, affichait un sourire prudent en découvrant un groupe relevé avec le Brésil, le Maroc et l’Écosse.
L’entraîneur a profité de la visibilité offerte par l’événement pour évoquer une préoccupation : la présence des supporters haïtiens en Amérique du Nord. En effet, depuis juin, une interdiction d’entrée aux États-Unis frappe les ressortissants haïtiens, une décision signée par Donald Trump. Si des dérogations existent pour les joueurs, leurs proches et les staffs, le Département d’État américain a confirmé qu’aucune exception similaire ne sera accordée aux fans.
On espère que Donald Trump saura ouvrir plus largement, le Mondial doit être une formidable fête pour le football et pour les citoyens haïtiens.
Une position en contradiction avec les déclarations de Gianni Infantino, pour qui « tout le monde sera le bienvenu au Canada, au Mexique et aux États-Unis ». Mais la FIFA ne peut en rien imposer ses vues aux autorités américaines. Migné mise néanmoins sur la force de la diaspora : « On sait qu’il y a une diaspora haïtienne importante aux États-Unis, on va compter sur eux, et puis on espère que politiquement, maintenant que Donald Trump a reçu le prix de la paix de la FIFA, il saura continuer en ce sens et ouvrir plus largement parce que ça doit être une formidable fête pour le football et pour les citoyens haïtiens. »
