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Incroyable scénario, le Paris Saint-Germain a laissé échapper la première place de son groupe de Ligue des champions malgré sa victoire à la Juventus Turin (2-1), mercredi, doublé par Benfica, qui a cartonné chez le Maccabi Haïfa (6-1).
Le PSG est devancé au nombre du buts marqués à l'extérieur, 9 pour Benfica, contre 6. Sinon les deux équipes étaient à égalité, après leurs nuls dans la double confrontation (1-1/1-1), et la même attaque: 16 buts. Il a fallu en venir au septième critère du règlement UEFA de l'épreuve pour départager les deux premiers du groupe H !
La réalisation de Joao Mario dans le temps additionnel en Israël a tout renversé.
Paris risque de croiser le Bayern Munich, le Real Madrid ou Manchester City, par exemple, au tirage au sort des 8e de finale, lundi.
L'entraîneur Christophe Galtier avait compris, haranguant ses troupes pour marquer un troisième but, mais il était trop tard.
Paris peut s'en vouloir de n'avoir pas plus joué à Turin, ne marquant que sur deux éclairs, un exploit de Kylian Mbappé (13e) et un but de Nuno Mendes (69e). Le reste de son match est resté assez brumeux.
"Kyky" a ouvert le score d'une superbe frappe enroulée poteau rentrant. Son accélération a cloué sur place le malheureux Federico Gatti, qui s'est accroché vainement à son maillot et à son short.
- But et passe pour Mbappé -
Puis Mbappé a adressé la passe décisive à Nuno Mendes, entré en jeu 50 secondes plus tôt à la place de Juan Bernat. Le latéral Portugais a résisté au retour de Juan Cuadrado pour marquer d'une frappe croisée.
Mais en dehors de ces deux actions et de quelques autres, le PSG n'a pas vraiment joué, à l'image d'un Lionel Messi neutre, qui a tout de même eu la bonne idée de lancer Mbappé sur le premier but.
Sinon, Paris a subi les assauts italiens, qui ont égalisé une première fois par leur capitaine Leonardo Bonucci, se jetant sur une tête plongeante de Juan Cuadrado (39e).
La Juve n'a pas tout perdu, avec la troisième place, grâce à la défaite du Maccabi, et un jeu à nouveau séduisant autour de l'épatant milieu Manuel Locatelli, à la récupération comme en attaque, avec deux occasions pour lui (8e, 17e).
Surtout, la Juve, privée de nombreux joueurs blessés (Paul Pogba, Angel Di Maria...) a enfin enregistré le retour de son buteur Federico Chiesa, blessé depuis janvier et entré en jeu à la place de Fabio Miretti pour le dernier quart d'heure (74e).
- Marquinhos plein de jus -
L'équipe de Massimiliano Allegri s'est procurée les meilleures occasions, Miretti a frappé au ras du poteau (32e), un centre d'Adrien Rabiot, chipé dans les pieds d'Achraf Hakimi, aurait pu aussi faire mouche (54e).
Paris s'est encore fait une frayeur quand un centre de Juan Cuadrado a ripé sur les gants de Gianluigi Donnarumma (58e), ou quand un but de Locatelli a été annulé pour un hors jeu (78e).
Mais le pire restait à venir avec le finish du Benfica à Haïfa.
Autre mauvaise nouvelle, Fabian Ruiz a été freiné en pleine ascension, visiblement touché musculairement. Quand il s'est assis par terre, Renato Sanches s'échauffait déjà depuis quelques minutes. Le Portugais a remplacé l'Espagnol (21e).
Seule consolation pour Paris, on a retrouvé le capitaine Marquinhos, plein de jus et d'autorité. Il a contré une frappe d'Arkadiusz Milik (4e), et surtout réussi un sauvetage héroïque dans les pieds de Fabio Miretti, pourtant seul face au but après un décalage de Milik (35e).
"Marqui" a célébré son exploit d'un geste rageur, poing serré et rugissement de lion. Le système à quatre défenseurs lui va décidément mieux, il ne se trouve plus dans des zones grises de marquage.
Mais cela ne consolera pas le "capi". Cette fin cruelle gâche un peu la première victoire de l'histoire du PSG à Turin, une équipe qui l'avait dominé lors des quatre doubles confrontations différentes fois par le passé.