Accueil Sport Tous les Sports Autres Sports

Cette kiné belge descend à 63 mètres de profondeur... en apnée: l'incroyable histoire de Marine Simonis

Marine Simonis aime les sensations fortes. Cette kinésithérapeute belge vit aujourd'hui à Nice, où elle exerce dans une célèbre académie de tennis. Ancienne nageuse de bon niveau, elle pratique l'apnée depuis quelques années. Un sport extrême, très difficile et exigeant, dans lequel elle excelle.

"L'apnée, c'est quelque chose qui me fait me rendre hyper vivante", raconte-t-elle d'entrée au micro de Serge Vermeiren. "Ce sont des sensations très spécifiques, semblables à de la méditation. C'est une sensation de bien-être qu'il est difficile pour moi de retrouver hors de l'eau". Marine découvre l’apnée lors d’un voyage en Australie. Les rayons du soleil à travers la surface des océans. Le cliquetis dans l’eau. La découverte de la faune sous-marine. Marine découvre un monde méconnu fait aussi des rencontres improbables.

Sous l'eau, elle fait par exemple la connaissance d'un dauphin, qui semble très à l'aise à ses côtés. "Il joue avec nous, il est à la recherche du contact", détaille la Belge. Cette passion se transforme en discipline sportive. Celle du poids constant. L’apnée la plus pure, mais la plus difficile. Elle doit descendre le long d'une corde, sans la toucher, pour atteindre la plus grande profondeur possible avant de remonter. 

"Nous n'avons pas le droit à des palmes, ni à toucher à la corde en descendant. On est livrés à soi-même et à la force de ses bras et de ses jambes. Cette discipline a une sensation de performance", confie Marine. Son record ? 63 mètres. C'est d'ailleurs le meilleur résultat pour notre pays, alors que le record du monde féminin est lui fixé à 78m de profondeur. 

Considéré comme un sport extrême, l’apnée doit être pratiquée avec prudence et préparation. Plusieurs fois par semaine, Marine plonge en piscine et enchaine les longueurs en apnée. Il faut vaincre ses appréhensions, réduire son rythme cardiaque, gérer les efforts, travailler la compensation des oreilles et savoir passer d’une eau à 27 degrés à une eau à 15 degrés. Ces conditions mettent le corps à rude épreuve et exigent une forte préparation physique et mentale. 

"En profondeur, les poumons diminuent en volume jusqu'à avoir la taille d'une orange. C'est une chose à laquelle il faut faire attention, parce qu'en progressant trop vite, on peut avoir des œdèmes aux poumons et cracher du sang", détaille l'apnéiste. Marine s’entraîne aussi beaucoup en dehors de l’eau. Au programme : étirements de la cage thoracique ou séance de relaxation et de méditation.L’important dans l’apnée, c'est d'apprendre à lutter contre l’envie de respirer.

Pour y parvenir, la championne fait du vélo en apnée. Un exercice physiologique et mental. Faire le vide dans sa tête. Flirter avec les profondeurs pour atteindre les sommets de la discipline. Marine et l’apnée. Plus qu’une destinée…une évidence.


 

À lire aussi

Sélectionné pour vous