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Les basketteuses françaises ont rendez-vous avec leurs "meilleures amies" de la Belgique en demi-finales de l'Euro-2023 samedi soir (20h45) à Ljubljana, une finale avant l'heure entre les deux seules nations encore invaincues dans ce championnat.
Au moment du tirage au sort et de la répartition dans les différents groupes début mars, la perspective d'une affiche entre la France et la Belgique en demi-finales a sauté aux yeux.
Trois mois et demi plus tard et après neuf jours de compétition en Slovénie pour les Bleues, et en Israël à Tel Aviv pour les "Belgian Cats", le duel tant attendu aura bien lieu, dans une Stozice Arena surdimensionnée (12.500 places) et bien vide depuis les premiers matches (400 spectateurs en moyenne pour les quatre quarts de finale).
La rencontre a déjà commencé dans les coursives de la salle de la capitale slovène dès vendredi après les quarts. "Honnêtement, je n'ai pas peur de la France", a lancé la meneuse belge Julie Allemand. "On a rien à leur envier", a répliqué deux heures plus tard la Française Janelle Salaün, ailière de 21 ans qui découvre les frissons d'un grand championnat en sélection.
Les Françaises, en rodage au premier tour conclu par trois matches sans éclat mais avec la victoire, ont retrouvé de l'allant contre le Monténégro. Revigorées par leur prestation en quarts, elles vont se lancer samedi à l'assaut de la forteresse belge.
L'adresse est revenue contre le Monténégro et le secteur intérieur porté par Sandrine Gruda et Marième Badiane, respectivement 18 et 20 points, a rassuré avant le dernier carré.
Touchée à l'épaule droite contre la Slovénie au premier tour, l'intérieure française Iliana Rupert a repris part à l'entraînement vendredi après-midi.
Les Françaises vont retrouver en face sur le banc de la Belgique Rachid Meziane, qui a été l'assistant de Valérie Garnier de 2014 à 2021. "L'avantage, c'est que je connais les joueuses, on les côtoie tous les week-ends en championnat de France", glisse le sélectionneur de la Belgique nommé après le Mondial-2022, et également entraîneur de Villeneuve d'Ascq en club.
- Confiance côté belge -
"Je pense que des deux côtés on se connait. Il coache en France. Je ne sais pas si c'est un avantage", a estimé Toupane.
Les Belges ont écrasé leurs quatre premiers adversaires, notamment les championnes d'Europe en titre serbes balayées de quarante points en quarts (93-53).
Elles peuvent s'appuyer sur un cinq de départ de très haut niveau, avec notamment leurs deux pivots Kyara Linskens (1,93 m) et Emma Meesseman (1,93 m). Et à la mène, Julie Allemand et Julie Vanloo distribuent à merveille le jeu bien huilé (127 passes décisives, bien plus que les 92 des Bleues).
"Il y a cette confiance en nous. J'ai l'impression que les années précédentes c'était peut-être des leçons et qu'arriver à ce championnat, c'est peut-être notre moment", estime Allemand.
"On connait la qualité des Belges, elles se passent très bien la balle. A nous de leur rentrer dedans et de leur répondre", a glissé Marine Fauthoux vendredi.
Arrivée en force sur la scène européenne puis mondiale à partir de 2017, la Belgique disputera sa troisième demie mais n'a jamais atteint la finale, quand les Françaises en sont déjà à leur huitième dernier carré consécutif et ont perdu les cinq dernières finales européennes.
Elles visent ainsi une sixième finale continentale consécutive, une performance que seules l'URSS hégémonique de 1950 à 1991 (22 finales, 21 sacres) et la Russie entre 1999 et 2011 (6 finales, 3 sacres) sont parvenues à réaliser.
Les coéquipières de Sarah Michel voudront surtout jouer les alchimistes pour transformer enfin les cinq médailles d'argent, loin de les satisfaire, en or dimanche soir.