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Six nations: la déroute face aux Bleus, "jour le plus sombre pour l'Angleterre", selon la presse

Sous le choc après l'humiliation (53-10) contre un XV de France dont la performance est saluée, la presse anglaise estime dimanche que son rugby a vécu son "jour le plus sombre", la veille, lors de la 4e journée du Tournoi des six nations.

"Le jour le plus sombre pour l'Angleterre à Twickenham a été beaucoup de choses --un pilonnage, un écrabouillement, une honte--, mais ce n'a pas été une énigme", admet sans détour le Telegraph.

Les Anglais "sont arrivés en nourrissant une sorte de fantasme élaboré sur le fait de lancer un nouveau chapitre de leur +aventure+. Ils repartent en ayant aperçu le plus terrifiant des reflets dans le miroir, leur affligeante banalité mise en évidence par la brillance d'une France impitoyable", ajoute-t-il.

La contraste entre un XV tricolore "entreprenant, déterminé et à la rapidité dévastatrice" et une Angleterre "qui avait peur de son ombre" a été flagrant, juge encore le journal.

Après avoir titré "Sacre Bleus", en français dans le texte, The Sun reconnaît également que "les Red Roses (ont été) désastreux du début à la fin".

"Ils n'ont aucune excuse. J'aimerais mettre ça sur le compte d'une contre-performance, mais (les limites) de l'Angleterre ont été mises en évidence", concède de son côté l'ancien demi de mêlée anglais Matt Dawson, pour la BBC5.

- "Un rugby d'une autre planète" -

Après la défaite inaugurale contre l'Ecosse (29-23), également à Twickenham, et après quatre matches seulement en poste, le nouveau sélectionneur Steve Borthwick est déjà à la croisée des chemins.

"Cela va accroître les doutes sur la tactique mise en place par le staff. On se demandait si l'Angleterre jouait le bon rugby. Ils ne peuvent pas espérer battre les meilleures équipes en jouant ainsi", assène Dawson.

Si le Times vole au secours du sélectionneur en soulignant que son prédécesseur Eddie "Jones lui a laissé très peu de bonnes cartes en main", il se réfugie surtout dans un panégyrique des Bleus.

"C'était glorieux. C'était superbe. C'était absolument dévastateur et irrésistible. C'était la France (...) utilisant le langage du rugby moderne mais directement basé sur son héritage de technique, de vitesse et d'attaque", s'emballe le très sérieux journal conservateur, parlant même d'un "rugby d'une autre planète".

"Cela fait de la France, sur ce niveau de forme, le nouveau favori pour le Mondial", assure-t-il.

Pour l'Angleterre, l'avenir immédiat est beaucoup moins rose avec un déplacement en Irlande, numéro un mondial, qui jouera la victoire finale et qui avait elle-même battu la France (32-19).

"Bonne chance", lui souhaite sobrement le Sun.

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