Partager:
Un thérapeute texan encourt jusqu'à 10 ans de prison, après avoir plaidé coupable d'avoir fourni des produits dopants à des athlètes aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, dont la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare lourdement suspendue, ont indiqué lundi les autorités judiciaires américaines.
Eric Lira, qui se présente comme un médecin "kinésiologue et naturopathe", installé à El Paso au Texas, est le premier inculpé, en vertu de la loi Rodchenkov, votée en décembre 2020, qui permet aux Etats-Unis de poursuivre toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, impliquées dans un système international de dopage.
Il a reconnu avoir fourni des produits dopants à Okagbare avant les Jeux de Tokyo. La Nigériane, depuis suspendue pour une durée de 11 ans par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), avait été exclue de la compétition juste avant les demi-finales du 100 m féminin, pour dopage à l'hormone de croissance, à la suite d'un contrôle réalisé le 19 juillet.
En octobre de la même année, l'athlète de 34 ans avait été de nouveau épinglée pour un contrôle positif à l'EPO plus tôt dans la saison.
"Cette condamnation est un moment décisif: elle marque un tournant pour le sport international", a souligné le procureur pour le district Sud de New York, Damian Williams.
"Lira a fourni des substances interdites destinées à améliorer les performances des athlètes, qui souhaitaient obtenir un avantage par la corruption. De tels efforts pour saper l'intégrité du sport vont à l'encontre de l'objectif des Jeux olympiques, à savoir mettre en valeur l'excellence athlétique grâce à des règles du jeu équitables. Ses efforts pour pervertir cet objectif ne resteront pas impunis", a-t-il ajouté.
La peine de Lira sera déterminée par un juge à une date ultérieure.