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Le procès de 28 membres présumés d'une bande arméno-belge, soupçonnée de trucage de matches à grande échelle dans le monde du tennis, s'est ouvert vendredi matin devant le tribunal correctionnel d'Audenarde.
Les droits des prévenus dans ce dossier ont été violés, a dénoncé d'emblée la défense, parlant de dossier pénal imparfait, incomplet et inaccessible. "C'est un fouillis", a lancé Walter Van Steenbrugge, conseil de trois joueurs de tennis.
L'affaire connait ses prémices en 2018, lorsque le juge d'instruction d'Audenarde place sous mandat d'arrêt cinq personnes soupçonnées de corruption, blanchiment d'argent, faux et appartenance à une organisation criminelle.
L'Arménien Grigor S., aujourd'hui âgé de 32 ans, est considéré comme le leader présumé de la bande. Il aurait dirigé depuis Saint-Gilles un réseau international, lequel aurait empoché d'importants gains de jeux en truquant au moins 375 matches de tennis.
L'enquête a révélé qu'entre 2014 et 2018 une bande arméno-belge aurait activement soudoyé des joueurs de tennis professionnels pour arranger les résultats des matches et ainsi parier sur ces rencontres. Presque tous les suspects ont le même profil: pas de revenus, pas de travail et des finances au plus bas. On leur a demandé d'utiliser de l'argent liquide dans les bureaux de paris lors des rencontres sportives étrangères de niveau modeste. Ils se sont alors concentrés sur les matches de plus petits tournois du circuit Futures (3e niveau) et Challenger (2e niveau), où il n'y a généralement pas de caméra qui filme les rencontres.