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« C’était extrêmement difficile de jouer un match après une pause si longue. Chaque semaine pendant ma préparation je me demandais : Est-ce que je suis vraiment prête ? », a expliqué l’ex-retraitée à l’issue du match. « Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Quand j’ai gagné je me suis dit : Oh mon Dieu, merci mon Dieu. C’est merveilleux d’être de retour. »
Merveilleux et rare : une seule joueuse au monde est parvenue à faire mieux. C’était Martina Navratilova, en gagnant un match à Wimbledon à l’âge de 47 ans.
Elle n’a rien à perdre
Nous avons demandé l’avis d’une championne belge qui vient de ranger sa raquette à l’âge de 30 ans, soit 15 années de moins que Venus Williams. « Quand on voit une joueuse qui a très peu joué ces dernières années sur le circuit, qui joue contre une fille qui joue presque toutes les semaines et qui joue encore à temps plein, c’est assez surprenant », concède Ysaline Bonaventure. « Venus Williams a aussi peut-être joué sans pression. Elle n’a rien à perdre. Elle sait que contrairement à toutes les petites jeunes qui sont à l’heure actuelle sur le circuit, elle n’a rien à perdre. Elle n’a plus rien à prouver parce que sa carrière a déjà été absolument incroyable. »
Il y a un capital particulier
Venus Williams a entamé son premier tournoi professionnel à 14 ans. Elle a joué sa première finale en Grand Chelem à 17 ans. Sa performance à 45 ans n’étonne par contre qu’à moitié le préparateur physique Valentin De Jaeger : « C’est sûr qu’il y a un capital particulier. Je pense que c’est génétique et familial. L’environnement aussi a certainement beaucoup joué à ce niveau-là. Je pense qu’elle est au-dessus du lot de manière générale. Elle a gardé un très bon niveau de tennis. Et ça lui permet, sur un match, d’être toujours très performante. »
Reste maintenant à confirmer son exploit. À 45 ans, la récupération physique est beaucoup plus compliquée qu’à 20 ou 30 ans. Rendez-vous au prochain match contre la Polonaise Magdalena Frech, 24e mondiale à 27 ans.


















