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Wimbledon: Serena Williams rêve de monter dans le grand huit

Son retour à Roland-Garros avait été gâché par une blessure. Mais Serena Williams n'a pas dit son dernier mot et visera un huitième trophée à Wimbledon, qui débute lundi, avec des chances de réussite si son physique suit.

L'Américaine favorite dans le temple du tennis? C'est une ancienne championne, sa compatriote Martina Navratilova qui le dit. "Vous allez peut-être me croire folle mais qui placeriez-vous au dessus de Serena? (...) Peu importe ce qui lui est arrivé. Si elle est en forme à Wimbledon, ce ne serait pas surprenant qu'elle remporte le trophée", a estimé l'ancienne N.1 mondiale, neuf fois sacrée à Londres, sur le site internet de la WTA.

Sans pépin physique à Paris, jusqu'où la Floridienne de 36 ans serait-elle allée? On ne le saura jamais. Mais le seul fait de se poser la question prouve qu'elle reste une favorite en puissance, même après avoir donné naissance à son premier enfant, une petite fille, en septembre.

Sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, l'ancienne N.1 mondiale, aujourd'hui 183e, avait avancé crescendo, remportant trois matches face à des adversaires de plus en plus coriaces. Il y avait eu la Tchèque Kristyna Pliskova (alors 70e), l'Australienne Ashleigh Barty (17e) puis l'Allemande Julia Görges (11e). "Match après match, elle gagnait en confiance et semblait de plus en plus à l'aise sur le court", souligne Navratilova.

Mais une blessure aux pectoraux avait mis un terme à son parcours avant un choc d'ex-N.1 avec la Russe Maria Sharapova lors des huitièmes de finale. L'Américaine n'a plus foulé les courts depuis mais sera bien à Londres pour tenter de remporter un 24e trophée majeur et ainsi d'égaler le record absolu de l'Australienne Margaret Court.

- Avec le statut de tête de série -

Pour son retour sur les terrains du All England Club, deux ans après sa victoire en finale face à l'Allemande Angelique Kerber, Serena Williams a plutôt été épargnée par le tirage. Le statut de tête de série (N.25), que les organisateurs lui ont octroyé en prenant en compte sa grossesse, lui a permis d'éviter un gros poisson dès le premier tour.

Des quatre tournois majeurs, Wimbledon est celui où elle a joué le plus de finales: neuf pour sept succès. L'ancienne N.1 mondiale, qui compte autant de trophées à l'Open d'Australie, aura droit à une entrée en matière largement à sa portée face à la Néerlandaise Arantxa Rus (107e).

Le niveau risque de monter d'un cran à partir du troisième tour, potentiellement face à la N.5 mondiale, l'Ukrainienne Elina Svitolina ou la Française Kristina Mladenovic. Mais ni l'une ni l'autre, ni même l'Américaine Madison Keys (10e) en huitième de finale, la Danoise Caroline Wozniacki (2e) en quart, ou encore sa sœur aînée Venus Williams - finaliste sortante - en demie ne représentent des obstacles insurmontables pour une Serena Williams en pleine possession de ses moyens.

- Débuts corsés pour Garcia -

Ses plus sérieuses rivales sont placées dans l'autre moitié de tableau: l'ancienne N.1 mondiale Kerber, la Tchèque Petra Kvitova, double lauréate de Wimbledon (2011, 2014) et la tenante du titre, l'Espagnole Garbine Muguruza, qui l'avait dominée en finale de Roland-Garros 2016.

Figurent aussi dans cette partie la N.1 mondiale, la Roumaine Simona Halep, lauréate du dernier Roland-Garros et Sharapova qui effectue son retour à Londres après deux éditions manquées (suspension pour dopage puis blessure) ainsi que la N.1 française Caroline Garcia (6e place).

La Lyonnaise de 24 ans tentera de rebondir après son échec en huitième de finale à Roland-Garros. Mais son premier match, face à la Suissesse Belinda Bencic, ex-N.7 mondiale, aujourd'hui 61e, ne s'annonce pas de tout repos. Après son parcours serait relativement dégagé jusqu'en huitième où plane l'ombre de Kerber, celle qui a mis un terme à son parcours parisien.

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