Partager:
Dublin a cédé le contrôle de la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), nationalisée dans la foulée de la crise financière de 2008 pour l'empêcher de faire faillite, et dont l'Etat irlandais détient désormais moins de 50%, a annoncé mercredi le gouvernement irlandais.
Le ministre irlandais des Finances, Michael McGrath, "annonce la finalisation de la cession d'une partie de la participation de l'État irlandais dans AIB Group", qui passera d'environ 51,9% à quelque 46,9%, selon un communiqué gouvernemental. L'Etat irlandais recevra 480,5 millions d'euros en échange des actions cédées.
Les pouvoirs publics avaient injecté près de 21 milliards d'euros au total à partir de 2009 pour éviter une faillite de l'établissement, qui croulait sous les mauvaises créances.
L'Etat irlandais, qui avait pris le contrôle de la quasi-totalité du capital, avait commencé à se délester de sa participation en 2017, dont il avait cédé 25% lors d'une introduction en Bourse.
"L'activité bancaire est essentiellement une activité qui devrait être assurée par le secteur privé, et les fonds des contribuables qui ont été utilisés pour sauver les banques doivent être récupérés et utilisés au profit de la population irlandaise", a commenté M. McGrath dans un communiqué.
L'Irlande avait secouru son secteur bancaire menacé de faillite à la suite de la crise financière internationale, au prix d'une explosion de son déficit public.
Cette situation l'avait forcé à négocier fin 2010 un plan d'aide de 85 milliards d'euros avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international, lequel s'est achevé fin 2013.