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La formule magique pour faire baisser la dette? La Belgique ferait bien de s'inspirer d'un de ses voisins, selon cet expert

La dette belge gonfle et ne devrait pas s'arrêter de sitôt. Pour évoquer la situation et les éventuelles solutions, le commissaire du Bureau fédéral du Plan, Baudouin Regout a répondu aux questions de Martin Buxant. 

Au niveau européen, la Belgique est dans le trio de tête... des mauvais élèves. C'est ce qu'explique Baudouin Regout, commissaire du Bureau fédéral du Plan dans le 7h50 de bel RTL. Comme exemple à suivre, la Belgique pourrait s'inspirer de ses voisins du nord, les Pays-Bas. 

"Les Pays-Bas ont mis en place historiquement toute une série de réformes, un peu comme la Belgique dans les années 60-80, qui fonctionnent bien", rapporte l'expert. "Il y a beaucoup de similarités, mais une différence, effectivement : c'est au niveau budgétaire où les Pays-Bas ont réussi à fortement diminuer l'endettement, y compris depuis la fameuse crise financière et se retrouvent maintenant effectivement avec des déficits et des dettes nettement plus basses."

De manière concrète, les Néerlandais ont mis en place "beaucoup de petites choses, mais faites sur la longueur" détaille Baudouin Regout. Il ajoute, en guise de rappel, que notre pays a déjà mis en place, par le passé, des politiques similaires qui ont porté leurs fruits. "Il y a eu toute une série de périodes où la Belgique avait, par exemple, des taux d'endettement qui étaient montés à 120 %, voire au-delà. Ils ont réussi à diminuer en dessous des 100 %, même jusqu'à 80 % à un moment donné. Mais ça se fait sur la longueur."

La dernière période d'actions économiques de ce genre remonte à quand Jean-Luc Dehaene était le Premier ministre. "Mais il y a eu plusieurs périodes d'amélioration. Mais ça, c'était la plus récente. On a déjà fait des efforts par le passé et on devrait reproduire le même type d'efforts."

"Le truc, c'est d'aller sur la longueur, de ne pas faire un effort trop brutal, trop court, mais de se donner le temps et de maintenir ces politiques sur le long terme", conclut l'expert.

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