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Les chèques-repas bientôt revalorisés: jusqu'à 924 euros de plus par an pour trois millions de Belges

Les chèques-repas vont voir leur plafond augmenter. C'est l’une des grandes mesures décidées par le gouvernement Arizona. Quel impact sur le portefeuille des Belges ? Quand cela sera effectif ? Et comment est-ce que cela sera mis en place ? 

Le gouvernement belge a acté une mesure phare : la revalorisation progressive des chèques-repas. Ceux-ci, dont la valeur maximale est plafonnée à 8 euros depuis 2015, vont bénéficier de deux augmentations successives pour atteindre un plafond de 12 euros d’ici 2029. Une première hausse pourrait même intervenir dès le mois de mai 2025, selon le parti Vooruit, bien que cette échéance paraisse ambitieuse.

Cette mesure devrait concerner environ trois millions de Belges, offrant ainsi une bouffée d’oxygène face à l’augmentation constante des prix de l’alimentation. Actuellement, avec un chèque-repas de 8 euros, il est estimé qu'un consommateur peut acheter un tiers de moins au supermarché par rapport à quelques années en arrière.

Deux étapes pour atteindre les 12 euros

Le plan prévoit deux augmentations de 2 euros chacune. Le plafond passera donc d’abord à 10 euros, avant de culminer à 12 euros d’ici 2029.

Toutefois, il est important de rappeler que ce plafond constitue une limite maximale : chaque employeur reste libre de décider s’il souhaite appliquer ou non ces hausses. Cette liberté pourrait limiter l'impact réel de la réforme sur le portefeuille des salariés.

Un gain potentiel jusqu'à 924 euros par an

En théorie, cette revalorisation pourrait significativement augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs. Aujourd’hui, un salarié moyen reçoit environ 231 chèques-repas par an. Avec un montant de 8 euros par chèque, cela représente 1.848 euros bruts annuels, soit environ 1.596 euros nets.

Avec la première augmentation à 10 euros, ce montant grimperait à 2.310 euros bruts, soit un gain brut de 462 euros par an. Une fois le plafond relevé à 12 euros, le total annuel atteindrait jusqu’à 2.772 euros bruts, correspondant à un supplément brut de 924 euros.

Un bénéfice incertain selon les employeurs

Cependant, ce scénario optimiste dépendra de la volonté des employeurs. Une enquête réalisée par le prestataire RH Group S auprès d’un millier d’entreprises belges révèle qu’environ 30 % d’entre elles ne prévoient pas d’augmenter le montant des chèques-repas, principalement en raison du coût supplémentaire que cela représenterait pour elles.

Des mesures compensatoires pourraient néanmoins encourager les employeurs à franchir le pas. Il avait été envisagé, dans le projet initial, de supprimer les éco-chèques et chèques culture en contrepartie, mais cette piste semble avoir été écartée pour le moment. "Elles viendront plus tard, cela fait partie d’un package plus large", assure toutefois la députée Vooruit Anja Vanrobaeys.

Des modalités encore à définir

Si la réforme est bel et bien enclenchée, plusieurs éléments restent à préciser, notamment en ce qui concerne la part que les salariés devront assumer puisque, pour l'instant, sur le plafond de 8 euros, 1,09 euro est à leur charge. Les discussions se poursuivent pour finaliser l’ensemble du dispositif, qui pourrait transformer en profondeur le système des avantages extra-légaux en Belgique.

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