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Jean-Marc est producteur de fruits et légumes. Ce qu'il plante en ce moment, ce sont des oignons. Seulement, depuis plusieurs années, les changements climatiques compliquent sa production. "Les autres pays, c'est la même chose. En Espagne, j'entends également que c'est compliqué niveau sécheresse et irrigation et ce sont ces deux choses qui vont jouer sur le problème. Il faut savoir irriguer l'oignon, mais en Belgique, on n'est pas équipé pour", explique-t-il.
Sa récolte de l'année dernière a d'ailleurs été catastrophique : il a perdu 30 à 40% de sa production. "On les a stockés, mais beaucoup ont repoussé, et quand ils repoussent, ils deviennent mous et ils sont donc bons à jeter", démontre Jean-Marc. Le réchauffement climatique n'est donc pas étranger à cela : "On a eu un printemps très sec qui n'a pas favorisé la chose, et puis une arrière-saison humide qui a fait que l'oignon a redémarré alors qu'il ne devait pas".
Résultat : alors qu'il vendait ses oignons à 1€/kg l'année dernière, Jean-Marc a dû augmenter son prix de 80 centimes pour arriver à 1,8€ le kg... Soit en ce qui le concerne, une hausse de 80% (la moyenne de la hausse des oignons mesurée dans les supermarchés par Test Achats est de +62%).
Dans un commerce de Mons, les oignons viennent de Belgique, mais également de France et des Pays-Bas. Ici aussi, la sécheresse a fait augmenter le prix, avec une augmentation de 75 centimes pour le même produit.
Quel est l'impact sur le comportement sur le client sachant que l'oignon est l'un des légumes les plus utilisés en cuisine ? "Je préfère prendre la qualité que la quantité. Puis, on ne va pas se priver d'oignons !", note une cliente.
Dans les prochaines semaines, les premiers oignons vont sortir de terre et si la récolte est bonne, le prix risque de repartir... à la baisse !