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Invité de Martin Buxant sur bel RTL, Julien Compère, le CEO de la FN Herstal, s’est expliqué sur les 100 millions d’euros que la Région wallonne, pourtant en difficulté budgétaire, injecte dans son entreprise, qui, elle, se porte bien.
L’invité a épinglé trois explications. « Parce qu’on a de multiples défis aujourd’hui à relever, a-t-il expliqué. On le sait, le secteur de la Défense est un secteur qui est en consolidation. On a aujourd’hui en Europe, et c’est une des grandes différences par rapport aux États-Unis, un secteur qui est assez morcelé. Alors qu’aux États-Unis, par exemple, vous allez avoir un char pour l’ensemble du territoire américain, vous allez en avoir plus de 10 au niveau européen. Et donc, le secteur de la défense en Europe se consolide, se rassemble. Nous voulons faire des entités plus fortes, plus importantes. Et vu notre place de leader mondial dans notre secteur, nous souhaitons renforcer ce rôle ».
Il a ensuite épinglé le réinvestissement de la FN Herstal. « Vous le savez, la Belgique a décidé de passer à 2 % de son PIB consacré à la Défense. Ça fait des commandes supplémentaires. Ça veut dire aussi le redéveloppement d’une capacité pour nous de munitions, puisqu’on veut aussi renforcer la souveraineté nationale. ».
Il a donné une troisième justification : « C’est renforcer notre capacité de production pour répondre aux besoins de nos partenaires, OTAN principalement ».
«Il n’y a pas de sécurité sans Défense nationale»
Julien Compère a ensuite répondu aux personnes qui pourraient argumenter qu’il y a d’autres priorités qu’investir dans la Défense.
« Je pense qu’on se rend compte aujourd’hui en Europe qu’il n’y a pas de paix sans sécurité, qu’il n’y a pas de sécurité sans Défense nationale et qu’il n’y a pas de Défense nationale sans industrie de la Défense. Je pense qu’il y a un consensus au niveau européen sur le sujet. Si on veut permettre demain aux Européens de continuer à en vivre en paix, ce qui est-ce à quoi nous aspirons le plus, il faut réinvestir dans la Défense. Ce qu’on n’avait plus fait après la chute du mur de Berlin, il faut le refaire aujourd’hui », a-t-il conclu.


















