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Si les départs des travailleurs avec un contrat à durée indéterminée (CDI) sont restés stables (17,6%) en Belgique l'an dernier, les licenciements ont toutefois grimpé de 4,5% à 5,4%. Les démissions ont quant à elles chuté de 12,3% à 11%, selon une étude publiée ce mardi par le spécialiste RH Securex.
Selon cette enquête menée auprès de 66.000 travailleurs, les ruptures à l'initiative de l'employeur ont bondi de 18,6% pour atteindre 5,4% l'an dernier, retrouvant un niveau similaire à celui de l'année 2020 (5,2%). Bruxelles a connu le plus grand pourcentage de licenciements en 2023 (6,4 %), suivie de près par la Wallonie (6,2 %). En Flandre, les départs involontaires ont été plus faibles avec 4,8 %.
Malgré la "guerre des talents", la réalité économique pèse sur les employeurs, surtout sur les PME qui disposent de moins de marge de manœuvre pour garder leur personnel "en attendant une reprise de la conjoncture", commente Frank Vander Sijpe, directeur R&H et Recherche chez Securex.
En 2022, 12,3 % des travailleurs avec un contrat à durée indéterminée ont volontairement quitté leur employeur. En 2023, ce chiffre a fortement diminué pour atteindre 11 % (-10,8 %). Cette baisse s'est surtout produite en Flandre (-13,5 %) et à Bruxelles (-12,5 %). En Wallonie, les départs volontaires sont restés stables.
Pour les petites entreprises de moins de 10 travailleurs, les départs sont restés stables, mais toujours élevés. En 2023, 25,7 % des travailleurs dans ce type de PME ont vu leur contrat à durée indéterminée résilié. Les secteurs de la construction et de l'horeca, composés de nombreuses PME, sont particulièrement touchés par les départs de personnel, observe encore Securex. Dans la construction, 22,2% des travailleurs en CDI ont quitté leur emploi en 2023. Parmi eux, 14,2% ont démissionné, tandis que 6,3% ont été licenciés. Dans l'horeca, le taux de rotation frôle les 40%, avec 28,48% de départs volontaires et 10,86% de ruptures à l'initiative de l'employeur parmi les salariés en CDI.