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La plage de Bray-Dunes, située en bord de mer du Nord, à la frontière entre la France et la Belgique, a été évacuée ce dimanche après l'observation d'un aileron au large par des baigneurs. Les autorités ont pris des mesures de précaution, interdisant la baignade en attendant d'identifier la nature de cet aileron.
L'alerte a été donnée sur la plage de Bray-Dunes ce dimanche 11 mai 2025, aux environs de 15h30. Selon nos confrères de France Info, des personnes se baignant ont aperçu un aileron distinct dépassant de la surface de l'eau, à une distance proche du rivage. La gendarmerie est rapidement intervenue pour procéder à l'évacuation de la plage, assurant ainsi la sécurité des baigneurs.
Un agent de la brigade des Dunes de Flandre, en charge de la surveillance des plages, a confirmé l'alerte : "Nous avons reçu l'alerte vers 15h30. C'est une observation d'un aileron, nous ne savons pas d'abord s'il s'agit d'un requin". Face à cette observation inhabituelle pour les eaux du littoral, les autorités ont immédiatement interdit la baignade. L'agent a précisé qu'il s'agissait d'une "mesure de prévention face à ce que nous n'avons pas l'habitude de voir au large des plages".
Un précédent récent avec un requin hâ
Cette alerte intervient deux semaines après la découverte d'un requin mort échoué sur la même plage de Bray-Dunes, le lundi 28 avril 2025. L'espèce identifiée était un requin-hâ, un type de requin principalement présent dans la Manche et l'océan Atlantique. Bien que cette espèce soit classée sur la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en raison de la surpêche, les experts s'accordent à dire que le requin-hâ, caractérisé par de petites dents et un régime alimentaire à base de poissons, est inoffensif pour l'homme.
Le déréglement climatique en cause
Ces découvertes sont liées au dérèglement climatique et au réchauffement de l'eau. "Si l'eau chauffe, le taux d'oxygène qu'elle contient diminue", explique Kelle Moreau, biologiste à l'institut des sciences naturelles. "Les poissons ont naturellement besoin d'oxygène pour respirer sous l'eau. Les requins ne peuvent donc plus respirer correctement, c'est pour ça qu'ils migrent à la recherche d'autres zones et qu'ils se rapprochent de nous."
Des espèces qui se déplacent, donc. Pourraient-elles s'en prendre aux baigneurs de la côte belge? "Les requins aperçus sont des espèces normales dont nous, les humains, n'avons rien à craindre", rassure l'expert. "Elles mangent des petits poissons et des crabes."
Les espèces les plus menaçantes restent pour l'instant dans l'océan Atlantique. Le littoral belge est en quelque sorte protégé par les îles britanniques.
