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Aucun doute pour les parties civiles: le meurtre d'Ilse Uyttersprot était prémédité

Le meurtre d'Ilse Uyttersprot à Alost était prémédité, ont soutenu les parties civiles lundi lors de leurs plaidoiries devant la cour d'assises de Gand.

"Aller chercher un marteau pour battre quelqu'un à mort, vous ne le faites pas en pilote automatique comme il (Jurgen Demesmaeker, NDLR) l'affirme", a soutenu l'avocat Jef Vermassen. "Cette nuit-là, la relation (sentimentale avec Ilse Uyttersprot, NDLR) s'est terminée. Elle le lui a annoncé et il ne l'a pas accepté."

Un des autres avocats des parties civiles, Me Anthony Mallego, a tapé sur le clou: "C'est clair que le geste était prémédité. Ilse Uyttersprot dormait. Ce n'était pas une situation dynamique (...). Il n'y a pas eu de discussion, pas la moindre prémisse (...). Qu'a-t-il fait? Il s'est dirigé vers sa boîte à outils et il a pris discrètement le marteau."

L'avocat est revenu ensuite sur le moment fatidique dans la chambre à coucher. "Il a frappé six fois sur le crâne de manière maîtrisée, avec sang-froid. Cela signifie qu'il a bien réfléchi à son acte parce qu'il avait la volonté de la tuer. Il n'était pas impulsif. Même pas lorsqu'il s'est rendu (aux forces de l'ordre, NDLR)!"

Jurgen Demesmaeker conteste, lui, la préméditation et affirme qu'il n'avait aucun motif pour passer à l'action.

Jef Vermassen a demandé lundi au jury de déclarer l'accusé coupable d'assassinat. "Il a lui-même dit qu'il savait qu'il allait frapper sur sa tête. 'Je panique maintenant que tu m'as avoué que tu allais me quitter', a-t-il envoyé à Ilse par SMS. Le motif est limpide."

Anthony Mallego a appuyé cette requête: "La seule raison qu'il invoque est qu'Ilse Uyttersprot l'aurait mis sous pression pour qu'il se fasse aider (psychologiquement, NDLR). Ce n'est pas réaliste."

Lors de son réquisitoire, le ministère public avait également demandé à ce que la qualification d'assassinat soit retenue.

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