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"C'est vraiment une course contre la montre": on connaît les causes de la mort du gigantesque cétacé retrouvé au port d'Anvers

Le cadavre d'un cétacé a été découvert ce mardi dans un dock du port d'Anvers. L'animal, mesurant près de 10 mètres de long, avait été retrouvé à proximité d'un terminal. Il représente un risque d'explosion en raison des gaz de décomposition.

Ce mercredi, le cétacé a été examiné à Anvers par une dizaine de scientifique. Thierry Jauniaux, docteur en médecine vétérinaire à l'Université de Liège, s'est rendu sur place. Selon les premiers constats, on estime qu'il s'agit d'une jeune baleine de 2 ans, dont le poids est d'environ 8 à 10 tonnes, nous explique notre journaliste sur place Michael Menten.

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© RTL info

Des morceaux du mammifère sont découpés pour étudier les causes de sa mort. Pendant plus de 2 heures, les scientifiques ont pratiqué une autopsie sur la gigantesque baleine. "Maintenant, on est quasiment certains que c'est une collision qui a tué l'animal. Mais il a fallu aller tout au bout de l'autopsie pour trouver la fracture de la colonne vertébrale qui est responsable de la mort", détaille Thierry Jauniaux, docteur en médecine vétérinaire à l'Université de Liège.

"Au départ, on trouvait essentiellement des hématomes au niveau de la tête et à d'autres endroits du corps, mais ce n'était pas suffisant que pour expliquer la cause de la mort. Et ce n'est que quand on a ouvert le thorax et qu'on a trouvé cette hémorragie très importante dans le thorax avec la fracture de la vertébrale, on pouvait être certain que c'est une collision qui a tué l'animal", poursuit le scientifique. 

Des moyens spécifiques nécessaires

Vu la taille de l'animal, des moyens spécifiques ont dû être aménagés. "Pour les grands cétacés, on ne commence pas tant qu'on n'a pas la certitude d'avoir du matériel lourd pour nous aider dans l'autopsie : il faut des grues. Il faut aussi du matériel de levage pour évacuer la carcasse. C'est vraiment une course contre la montre pour faire l'autopsie le plus rapidement possible et évacuer tout le reste de l'animal."

Les morceaux de l'animal seront envoyés dans un laboratoire à Liège où ils seront analysés dans les prochains jours.

 

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