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Une vingtaine de délégués du syndicat CSC bloquent depuis mardi matin l'accès à la prison de Lantin (Juprelle) pour les détenus entrant, a indiqué le syndicat à l'agence Belga.
Depuis le 2 mars dernier, huit établissements pénitentiaires du nord du pays (les prisons d'Anvers, Audenarde, Bruges, Gand, Hasselt, Malines, Turnhout et la maison d'arrêt de Louvain) ont décidé de ne plus accepter de nouveaux détenus.
Mardi matin, ce sont les délégués CSC de la prison de Lantin qui ont décidé de faire pareil. "On vient de remballer un détenu de la prison d'Hasselt. Les nouveaux entrants ne sont pas acceptés," fait savoir Claudine Coupienne, Secrétaire permanente CSC Service public - Justice.
Le personnel dénonce la surpopulation carcérale : au 1er mars, les prisons belges comptaient encore 14,6% de détenus en trop par rapport à la capacité globale. Celle-ci provoque une situation humanitaire alarmante pour les détenus et menace la sécurité du personnel. "Ce qui pose problème, c'est la mise en prison des courtes peines. Sur les 10.750 places disponibles, il y a actuellement 12.400 détenus incarcérés," explique Claudine Coupienne.
Mardi après-midi, le syndicat chrétien confirmait qu'un arrêté avait été pris par la bourgmestre de Juprelle, Christine Servaes, pour limiter la surpopulation carcérale au sein de la maison d'arrêt de Lantin. La bourgmestre limite le nombre de détenus à 500 dans la maison d'arrêt. Actuellement, ils sont 590 pour 340 cellules.
L'action de la CSC devrait se terminer vers 22h00 mardi soir. Une réunion est prévue mercredi avec la direction de la prison et la direction régionale.
Un préavis de grève de 24 heures a été déposé en front commun syndical pour toutes les prisons belges à partir du 14 mars. À la prison de Lantin, l'action de grève aura lieu le 18 mars.



















