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Sur les quatre témoins attendus lundi matin devant la cour d'assises de Bruxelles dans le cadre du procès des attentats commis dans la capitale le 22 mars 2016, seul un était présent. Pour la défense, l'envoi des citations à comparaître pose problème et, à la suspension de la mi-journée, la présidente de la cour reconnaissait ne pas avoir reçu de retour pour deux des témoins appelés.
Seul Anass A., le cousin de l'accusé Ali El Haddad Asufi, s'est présenté devant la cour lundi matin. Deux autres témoins néerlandais étaient attendus, un père et son fils, mais étaient absents.
Selon les informations recueillies par la présidente auprès du greffe, les citations ont bien été livrées le 4 mai, mais la cour ne dispose pour l'instant d'aucune preuve officielle de leur réception. Selon Me De Taye, il se pourrait notamment que l'adresse utilisée soit datée et donc invalide.
Le cousin de Salah Abdeslam, Abid Aberkane, condamné à trois ans de prison avec sursis l'an dernier pour avoir logé l'accusé entre la fusillade de la rue du Dries et son arrestation, était aussi censé livrer son témoignage en matinée. Il était également absent. Ici, les services du parquet ont confirmé que la citation à comparaître avait bien été réceptionnée par l'épouse du témoin, qui habite au même endroit.
Les procureurs estimant son audition nécessaire, ils ont évoqué la possibilité que soit décerné un mandat d'amener pour le faire venir devant la cour. "Humainement, je pense que ça pourrait être une bonne chose d'éviter un mandat d'amener", s'est opposée Me Taelman, qui avait défendu M. Aberkane précédemment. La pénaliste s'est donc engagée à confier les coordonnées du témoin au greffe afin qu'il soit contacté dans les plus brefs délais.
L'audience a été suspendue jusqu'à 14h00, pour une liste encore incertaine de témoignages.