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Du respect et de la compassion pour les victimes, mais pas forcément d'excuses

"Demander pardon aux victimes, c'est reconnaître ma culpabilité dans les faits, et comme je l'ai expliqué, ce ne sont pas mes victimes", a déclaré jeudi matin l'accusé Salah Abdeslam à la question de Me Gabie-Ange Mingana, avocat de parties civiles, de savoir si les accusés du procès des attentats de Bruxelles "étaient prêts sept ans plus tard à demander pardon". Tous les accusés qui ont pris la parole ont exprimé la compassion et le respect qu'ils avaient pour les victimes, mais la plupart ont mis en opposition la demande de pardon et la présomption d'innocence dont ils doivent bénéficier.

Salah Abdeslam a tenu à rappeler qu'au moment des témoignages des parties civiles, tout au long du mois de mars, il était resté à l'audience, alors qu'il passait ses journées en cellule avant cela. "Je suis resté pour les écouter et entendre leur souffrance. C'est comme ça que je témoigne ma compassion et mon respect. Mais si je présente mes excuses, c'est que j'ai fait quelque chose et ce n'est pas le cas."

"Quand on voit l'intention de départ, et le résultat des deux côtés, on ne peut pas être satisfaits", a répondu Sofien Ayari. "Comment ne pas avoir de regret sur certains choix ? Certaines façons de faire ?" Il n'a cependant pas voulu aller dans le sens de l'avocat. "Il ne suffit pas de dire des mots précis pour faire plaisir, c'est plus compliqué que ça (...) je souhaite (aux victimes) du courage et de pouvoir se reconstruire."

L'accusé Abrini a de son côté affirmé avoir "déjà entrepris ces démarches avec des victimes", indiquant à la cour que certaines parties civiles de Paris avaient souhaité le rencontrer via un médiateur, ce qu'il a accepté.

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