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Mort de Domenico D'Atria à Oupeye: le parquet nous dévoile en exclusivité des éléments sur l'avancée de l'enquête

A Oupeye, les policiers racontent que Domenico D’Atria, le conducteur de quad abattu il y a une dizaine de jours par un policier, a refusé de se soumettre à un contrôle. Sa famille aimerait que des témoins de la scène se manifestent afin de confronter cette version. Le parquet de Liège affirme cependant que des auditions ont déjà été réalisées.

Dix jours après le drame, toujours un même silence dans la rue. Dans le voisinage, personne ne souhaite s’exprimer. La raison ? La peur, nous dit-on. "Si vous parlez, il y a des risques de représailles", confie un habitant qui préfère garder l'anonymat.

Seul, un homme, accepte finalement de nous répondre. "Le gars qui est mort était au milieu de la route", glisse Albert Lavet. Il était présent ce jour-là lorsque Domenico D’Atria a perdu la vie. "Le quad était sur le policier, il a même des brûlures avec le moteur du quad", insiste ce riverain.

Je souhaite que l’on n’enquête pas avec des œillères

Ce jour-là, le 18 août, le policier à terre et un collègue venait de demander au conducteur de s’arrêter pour le contrôler. Le jeune homme aurait refusé avant de foncer droit sur eux. Il est alors abattu d’une balle en pleine tête. 

Pour l’avocat de la famille D’Atria , il faut envisager toutes les possibilités. "Je souhaite que l’on n’enquête pas avec des œillères et que l’on se pose la question de la bavure policière. Leur justification, c’est qu’ils étaient eux-mêmes en danger de mort. Moi, à priori, je n’ai aucune raison de croire sur parole ce qui est dit", estime Me Philippe Zevenne.

Il appelle les témoins à se manifester pour un véritable débat judiciaire. "La parole d’un policier impliqué dans des faits graves ne vaut pas plus que la parole d’un témoin neutre. À partir du moment où la victime n’est plus là, lui, pour dire ce qu’il s’est passé", poursuit l'avocat de la famille.

Des témoins "neutres" auditionnés 

Aujourd’hui, l’enquête a pourtant bien avancé selon le Parquet. Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège nou révèle des informations exclusives : des témoins ont déjà été entendus. "Il y a un dossier à l'instruction, depuis 10 jours. De nombreux devoirs ont été faits. L'audition du policier qui a été victime, des experts ont été désignés et nous avons, à ce stade, 5 témoins neutres qui ont été entendus", affirme Catherine Collignon.

Reste à savoir si le policier qui a tiré sur Domenico D’Atria a agi en légitime défense. Si c’est le cas, son dossier aboutirait alors à un non-lieu. Son audition est prévue ce jeudi.

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Commentaires

15 commentaires

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  • Et la vidéo qui circule sur internet où l'on voit le jeune en train d'avancer et, ce faisant, d'écraser le policier contre le mur? On en parle? Depuis quand les policiers doivent-ils se laisser tuer sans réagir après avoir essayé de parler avec lui? Parce que, ça aussi on le voit sur la vidéo! La famille est dans le déni. Je comprends leur douleur, mon frère a été tué, alors je sais ce que c'est mais là, il faut être juste!

    Hélène Mommer
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  • Un multirécidiviste en conditionnelle fonce sur un policier pour échapper au contrôle parce qu'il était en possession de drogue, et un avocat a le culot de poser la question d'une bavure ! ! Il y a beaucoup d'avocats qui ne cherchent qu'à se faire connaitre et ce sont eux qui pourissent la justice !

    roger rabbit
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  • Toute personne a le droit d'être défendue. Ici, tout semble, à priori, assez claire, mais on n'est jamais à l'abri de détails omis ou autres approximations qui peuvent modifier un dossier (sans forcément l'inverser hein). L'avocat a raison, la parole d'un policier ne doit pas être prise comme sacrée. Bien entendu, l'ensemble des faits sera prise en compte pour déterminer la cohérences du récit. Un témoin devrait avoir de sacrées explications s'il allait dans un sens différent!

    Thierry Frayer
  • Avovat est un métier respectable...parfois. Donc quand une racaille qui roule sur un policier se fait buter, c'est une bavure... Peut-on nous indiquer les vomitorium?

    Jean-François Jacob
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  • " A partir du moment où la victime n’est plus là, lui, pour dire ce qu’il s’est passé" pourquoi continuer les débats, alors ? Pour se faire de la clientèle ? Cet avocat va mettre de l'huile sur le feu , rien que pour faire parler de lui ! Le monde de la justice est pourri par ce genre d'individu.

    roger rabbit
     Répondre
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