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Le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi, jeudi, les interrogatoires des prévenus au procès "Pharmaceutica", un trafic de produits stupéfiants reproché à 37 prévenus. L'un d'entre eux, suspecté d'être un dirigeant de l'organisation criminelle et d'avoir participé à des prises de décisions, a contesté son implication.
Des observations policières réalisées dans le cadre de l'enquête à Werbomont ont permis d'identifier différentes personnes et différents véhicules qui ont fréquenté un hangar loué par l'un des dirigeants présumés de l'organisation criminelle. Parmi les véhicules identifiés figure une camionnette utilisée régulièrement par un employé de société. L'homme qui la conduit habituellement, un habitant de Tamise âgé de 36 ans, conteste avoir fréquenté l'endroit au volant du véhicule observé. Il prétend qu'il n'avait plus de permis à l'époque et qu'il était donc illogique de conduire ce véhicule, même s'il présente un casier judiciaire étoffé en matière de faits de roulage.
"La société qui m'employait l'ignorait, mais j'ai donné ce véhicule en location contre de l'argent. Je laissais le véhicule à disposition sur un parking avec les clés cachées. Les personnes qui l'empruntaient laissaient alors de l'argent pour la location", a-t-il affirmé.
D'autres éléments tendent à confondre ce prévenu comme membre de l'organisation. Les présences de véhicules ou de plaques d'immatriculation aux noms de ses proches sont justifiées par des locations ou des prêts. L'homme conteste aussi avoir échangé des conversations sur un réseau crypté au sujet d'importations de conteneurs venant du Brésil.
"Je n'ai rien à voir avec cette histoire. Si on trouve quelque chose contre moi, je suis prêt à aller en prison jusqu'à la fin de mes jours", avait-il affirmé à un juge d'instruction.
Les interrogatoires des prévenus se poursuivront jusqu'au mardi 11 avril.