Partager:
L’incident remonte à juillet 2024, à l’aéroport d’Eindhoven. Un passager belge, accompagné de sa femme, s’apprêtait à embarquer pour Palma de Majorque lorsqu’un différend a éclaté avec le personnel au sol de la compagnie Transavia. En cause : sa valise cabine, jugée non conforme à la nouvelle politique de la compagnie aérienne.
Depuis quelques mois, Transavia impose un supplément de 10 euros pour les bagages à roulettes de taille standard, seuls les petits sacs pouvant se glisser sous le siège étant autorisés gratuitement. Le poids total des effets personnels ne doit pas excéder dix kilos.
Le passager a refusé de s’acquitter du supplément et est resté plusieurs minutes devant la porte d’embarquement, entravant le passage. Malgré les injonctions du personnel, il a pénétré dans la zone d’embarquement sans y être autorisé.
Une réaction violente et des conséquences immédiates
L’altercation a pris une tournure plus grave lorsque l’homme a appris qu’il ne serait pas autorisé à embarquer. Il a exigé l’identité de l’agent au sol responsable, puis l’a saisi par l’épaule et le cou, lui a arraché son badge et tenté de prendre une photo. L’employé, bousculé, est tombé au sol.
La police est intervenue rapidement et a arrêté le passager. Il a été condamné par un tribunal néerlandais à une amende de 400 euros. Malgré son appel, la sanction a été confirmée. Une semaine après l’incident, Transavia l’a inscrit sur sa liste noire interne, lui interdisant tout vol pendant cinq ans. Sa maison mère, KLM, a également appliqué cette mesure.
Une plainte contre la compagnie et une interdiction confirmée
Le passager belge a décidé de saisir la justice, dénonçant une sanction «disproportionnée» et affirmant ne pas avoir pu pleinement présenter sa version des faits. Il a également réclamé plus de 10.000 euros de dommages et intérêts pour les voyages qu’il n’a pas pu effectuer, notamment un vol KLM vers l’Afrique du Sud.
Le tribunal n’a pas retenu ses arguments. Le juge a estimé que son comportement justifiait «la sanction la plus sévère». Sa demande de dédommagement a été rejetée, et il devra s’acquitter de plus de 4.400 euros de frais de justice.
Un contexte de tensions autour des frais de bagages
Cette affaire s’inscrit dans un climat de critiques croissantes en Europe contre les compagnies aériennes à bas prix. Plusieurs associations de consommateurs, dont celle des Pays-Bas et quinze autres organisations européennes, ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne contre Transavia, Ryanair et Wizz Air. En Allemagne, des actions en justice ont également été engagées pour dénoncer des politiques tarifaires jugées trompeuses.
















